Forumer Je suis sûr que je connais la bible mieux que toi.
Déjà, dieu ne peut pas avoir de fils car il est unique et qu'il est dit dans les 10 commandements : "tu n'auras pas d'autre dieu devant ma face".
Je trouve assez amusant que vous citiez une liste fort garnie de passages de l'Ancien Testament pour illustrer un sujet dont le titre est "Le retour au christianisme dans la politique est-il bon ?".
Je porte à votre connaissance que la Torah est à quelques détails près identique à l'Ancien Testament. Mais j'imagine que vous le saviez mais n'avez pas osé, en tant que mahométan, ouvrir directement un sujet avec le titre : "Le retour au judaïsme dans la politique est-il bon ?".
Il est tellement plus facile de critiquer les chrétiens et les catholiques (dans mon cas) que de critiquer le judaïsme. Le couperet de l'antisémitisme vous fait peur ?
Je vous rappelle surtout que la mort et la résurrection du Christ scelle une Nouvelle Alliance:
"Il prit de même la coupe, après le souper, et la leur donna, en disant: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous."
Luc 22.20
Jésus est par cela même le garant d'une alliance plus excellente.
Épître aux hébreux 7.22
Etc...
Donc votre liste provenant de l'Ancien Testament est quelque peu bancale dans un sujet sur le christianisme et montre surtout que votre "Je suis sûr que je connais la bible mieux que toi" tient de la vaste blague.
MAIS, dans une fulgurance vous avez trouvé ce fameux passage du Nouveau Testament et vous y voyez un message horrible, terrifiant et tout et tout...
Il serait déjà intéressant de remettre ce passage dans son contexte et de prolonger un peu la citation. Donc, le Christ s'adresse aux douze Apôtres dans ce passage de l'évangile de Saint Matthieu :
"Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. Oui, je suis venu séparer l’homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère : on aura pour ennemis les gens de sa propre maison. Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi. Qui veut garder sa vie pour soi la perdra ; qui perdra sa vie à cause de moi la gardera. Qui vous accueille m’accueille ; et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé. Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète ; qui accueille un homme juste en sa qualité d’homme juste recevra une récompense d’homme juste. Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : il ne perdra pas sa récompense."
Lorsque Jésus eut achevé de donner ses instructions à ses douze disciples, il partit de là, pour enseigner et prêcher dans les villes du pays.
Matthieu 10.34-42 et 11.1
La paix et le glaive... 
Déjà, votre lecture de ce passage est quelque peu simpliste. Quand le Christ parle de "glaive" vous pensez à une épée (le truc en métal tranchant). Vous pouvez toujours rester sur cette position, mais vous auriez tord devant d’innombrables exégètes du Nouveau Testament qui ont autre chose à faire que d'écrire sur ce forum. Donc je vous fait une petite synthèse...
Il s'agit bien-sur de la parole du Christ qui est tranchante, entre le vrai et le faux, le juste et l’injuste, le droit et le biscornu. La parole de Jésus est une parole de contestation, elle venait remettre en question les logiques de son époque. Elle continue à le faire aujourd'hui.
Cette parole tranchante avec les habitudes de son époque est d'ailleurs magnifiquement exprimée dans un Épître, et pas n'importe lequel, celui aux hébreux :
Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les sentiments et les pensées du cœur.
Épître aux hébreux 4.12
Pour moi cette histoire de glaive est pliée.
Pour le reste, Jésus est venu instaurer la paix parmi tous les Hommes. Il n'y a que les naïfs qui pensent que ce chemin vers la Paix du Christ est facile. Sa propre vie commence par l'exil de sa famille pour le sauver des Hommes. Plus tard il lutera contre le diable dans le désert avant d'être rejeté et accusé jusqu'à mourir sur la croix. C'est le chemin vers la Paix du Christ. Le choix personnel de suivre le Christ, c'est accepter des moments de lutte contre ceux qui ne le comprennent pas, parfois des proches, peut-être jusqu'au rejet. C'est un chemin de foi, ce ne sont pas les épreuves qui détourneront un catholique du Christ, surtout pas le petit effort de répondre à un incroyant sur un forum....
Personne ne peut rester indifférent devant le message du Christ. Il n'y a pas de "juste milieu". Nous sommes pour lui, ou contre lui. Il est la montagne auquel des générations d’Hommes se sont opposés, et continuent à s’opposer. Celui qui n'aime pas le Christ finit par le détester. Le Christ est un tel défi à notre orgueil et à notre égoïsme que beaucoup s'y opposent par facilité. Vous en faites partie ayant embrassé le gloubi-boulga mahométan.
A la fin de ce passage de l'évangile de Matthieu, le Christ a terminé d’instruire ses disciples. Il continue son chemin seul. Sa détermination n’a pas évité les difficultés, il n'a pas faibli face à l’opposition. Cette opposition a nourri sa détermination jusqu'à la croix. En observant le Christ, les apôtres ont appris de lui cette attitude, elle deviendra leur modèle de vie jusqu'à leur propre martyr pour certains. Ce sont des exemples à suivre. Être catholique n'est pas une posture ou une catégorie sociologique, c'est avoir la foi en Jésus Christ malgré toutes les difficultés. Dans ce passage de l'évangile de Saint Matthieu, le Christ ne fait que nous prévenir.
Pour revenir au fil, on ne peut pas séparer politique et religion, on ne peut pas être catholique à mi-temps.
"Le Christ n’admet pas les demi-teintes. Il a clairement demandé à ses disciples le don d’eux-mêmes, qui ne laissait aucune place à la médiocrité. Il veut tout parce qu’il a tout donné."
Père Maciel