"C'est une petite graine dans les rouages de la société" : le tribunal de Lyon juge "légitime" le décrochage d'un portrait de Macron.
La justice estime que le mode d'action choisi est à caractère "manifestement pacifique" et de "nature à causer un trouble à l'ordre public très modéré". Une première dans les procès des "décrocheurs" du président de la République.
Ils ont encore "du mal à réaliser". Jugés pour avoir décroché un portrait d'Emmanuel Macron dans une mairie de Lyon (Rhône) le 21 février 2019, deux militants d'Action non violente-COP21 (ANV-COP21) ont été relaxés, lundi 16 septembre, par le tribunal de grande instance de la ville. Les militants s'attendent, néanmoins, à ce que le parquet fasse appel de cette décision. D'autant que d'autres "décrocheurs" jugés dans des affaires similaires ont été condamnés à des amendes à Orléans (Loiret) et Bourg-en-Bresse (Ain).
Fait rare dans une affaire environnementale, le juge a motivé cette relaxe par l'état de nécessité. "Je ne m’attendais pas à une relaxe, encore moins relaxe avec 'état de nécessité', c'est la cerise sur le gâteau", réagit pour franceinfo Pierre Goinvic. Le juge "reconnaît que nous n'avions plus d'autres moyens de nous exprimer et que nous sommes légitimes à désobéir, se félicite auprès de franceinfo Fanny Delahalle. Aujourd’hui, un juge a voulu aller dans le bon sens de l'histoire et on le remercie."
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