L'affaire dite des « Ballets roses »

L'affaire dite des « Ballets roses » est une affaire de mœurs pédophile qui défraya la chronique en France en 1959. Cette expression de « ballets roses » vient du journaliste Georges Gherra de France-Soir à l'occasion de l'enquête1.

L'affaire débuta avec la parution dans le quotidien Le Monde daté du 10 janvier 1959, d'une brève informant de la mise sous mandat de dépôt, quelques semaines auparavant, d'un soi-disant policier accusé de détournement de mineures2.

Le 23 janvier, l'hebdomadaire politique Aux écoutes du monde étoffa l'information avec un écho intitulé « la "petite folie" du Butard » : le policier aurait avoué avoir organisé des parties fines entre des personnalités et des mineures en divers endroits de la région parisienne, dont le pavillon du Butard. Or, ce pavillon de chasse situé tout près de Paris, dans la forêt de Fausses-Reposes, était alors mis à la disposition du président de l'Assemblée nationale, André Le Troquer.

Dans Sexus Politicus (2006), les journalistes Christophe Deloire et Christophe Dubois écrivent :

« À soixante-treize ans, Le Troquer avait participé à des bacchanales avec sa maîtresse artiste peintre, mais surtout avec des adolescentes âgées de quatorze à vingt ans. Au programme des réjouissances collectives, façon soupers libertins de la Régence : séances de strip-tease, poses dénudées, plaisirs des sens agrémentés de coups de martinet, chorégraphies sensuelles. Des festivités se déroulaient dans l’atelier de la maîtresse, mais aussi au Palais-Bourbon, à l’Opéra ou encore au pavillon du Butard, la résidence secondaire du président de l’Assemblée. Dans ces soirées libertines, Le Troquer enjolivait ses vieux jours en présence d'une cohorte de jeunes femmes, dont cinq mineures. Sur ces cinq, quatre avaient été amenées par un jeune homme [Pierre Sorlut]. Le Troquer disait de ce jeune homme qu'il était un garçon qui avait une bonne tenue, qui semblait être de bonne famille, qui était sympathique3 »

La lettre qu'adressa publiquement au directeur de l'hebdomadaire l'homme politique André Le Troquer pour opposer aux « allégations publiées un démenti sans réserve, catégorique, absolu4 » donna une nouvelle dimension à ce fait divers.

En effet, André Le Troquer, 74 ans, était une figure de la vie politique. Mutilé de la guerre de 1914 où il avait perdu un bras, il fut notamment :

député SFIO de la Seine de 1936 à 1942 et de 1946 à 1958,
avocat de Léon Blum lors du procès de Riom,
résistant proche du général de Gaulle dont il fut ministre à la Libération,
dernier président de l'Assemblée nationale de la IVe république (de janvier 1956 à juin 1958)2.
Il fut vite inculpé, ainsi qu'une dizaine d'hommes âgés et fortunés ; des directeurs de magasins des beaux quartiers ou de restaurants chics, un coiffeur de l'avenue Matignon, deux policiers5, etc., membres du « tout pourri » pour reprendre l'expression du Canard enchaîné6

L'enquête établit que l'ex-chauffeur de la DST Pierre Sorlut qui se faisait passer pour un policier (il était en disponibilité) avait trois ans durant piégé des jeunes filles (la plus jeune aurait eu 14 ans et les plus âgées 20 ans selon certaines sources7, 12 et 18 ans selon d'autres8,9, alors que la majorité civile était alors de 21 ans et la majorité sexuelle de 15 ans) en leur proposant de rencontrer des hommes qui promettaient, grâce à leurs relations, favoriser leur carrière artistique. Fournies en alcool et en marijuana, elles exécutaient pour un public d'amateurs des spectacles érotiques dont certaines chorégraphies étaient imaginées par Elisabeth Pinajeff, dite "la comtesse de Pinajeff", une artiste peintre et fausse comtesse roumaine, ex-actrice, alors compagne d'André Le Troquer (d'où le nom de « ballets roses »). Persuadées de favoriser la carrière de leurs filles, certaines mères auraient été consentantes2.

Procès et condamnations
À l'issue du procès, par jugement en date du 9 juin 1960, vingt-deux des vingt-trois prévenus sont condamnés. L'organisateur, Pierre Sorlut, écopa de cinq ans de prison ferme, réduits à quatre ans en appel. D'autres peines de prison furent prononcées, ainsi que des amendes, notamment à l'encontre du coiffeur parisien Arturo Guglielmi (par la Cour d'appel : 18 mois de prison avec sursis et 6 000 francs d'amende), le restaurateur Georges Biancheri (par la Cour d'appel : 18 mois de prison avec sursis et 6 000 francs d'amende) et Jean Jessier (par la Cour d'appel : 18 mois de prison avec sursis et 3 000 francs d'amende10), directeur commercial d'une maison de confection.

Quant à André Le Troquer, le tribunal ne lui tint rigueur, ni d'avoir prétexté une machination politique destinée à le salir, ni d'avoir accueilli ces parties fines dans un palais de la République : tenant compte d'un « long passé de services rendus » et ne voulant pas « accabler un vieil homme », il ne lui infligea qu'un an de prison avec sursis et 3 000 francs d'amende11, ces condamnation et peines sont confirmées en mars 1961 par la 10e chambre de la Cour d'appel de Paris.

Pierre Sorlut, l'organisateur de ces ballets roses, après sa libération en 1963, ouvrit avec sa femme Suzanne, épousée en prison, un restaurant à Paris 97, rue des Martyrs "Les Cornouailles". En 1965, son restaurant fut cambriolé et dévasté12.

Rumeurs
De nombreuses rumeurs entourèrent cette affaire, qui allèrent d'une participation plus active des notables aux chorégraphies jusqu'à des orgies sado-masochistes organisées dans le Palais Bourbon. Aujourd'hui encore, l'expression « ballets roses » et son équivalent « ballets bleus » quand il s'agit de garçons, renvoie communément à des pratiques encore plus criminelles pouvant mettre en scène des viols (dans le sens commun du terme). D'autre part, le fait que Pierre Sorlut ait été, durant l'année où il travailla officiellement pour la DST, le chauffeur de son directeur, le gaulliste Roger Wybot, a alimenté la thèse d'une machination destinée à perdre le socialiste Le Troquer.

Son retentissement fut atténué par une actualité chargée, qu'il s'agisse, sur le plan politique, de la guerre d'Algérie, ou, sur le plan judiciaire, de l’affaire Lacaze

    Bien sûr qu'il y en a toujours seulement depuis que sakozy s'est barré on en etendu plus parler, maintenant c'est du complotisme.

    Pourtant des gens continuent d'être lioquidés.....

    Il y a l'affaire benalla mais c'est mineur. Enfin mineur il a failli constitué une milice aux ordres...

    En écoutant ce guignol agité on peut être à peu près certain qu'il s'agit encore d'un bon gauchiste !
    D'ailleurs, ce n'est pas surprenant que le coco de caniveau ait posté cette vidéo.
    A part cela, qui peut encore croire que l'argent fait une élection ? Il y a certainement quelques citoyens qui votent pour celui qui fait le plus de meetings, tout comme il se trouve encore des souteneurs du communisme criminel. Nous avons un exemplaire type ici !

    • [supprimé]

    Au fait , on ne connait toujours pas le nom de ce fameux ministre , exfiltré en urgence du Maroc , pour une histoire de ballet bleu .
    Si vous pouviez éclairer ma lanterne de béotien , cher félin .

    • [supprimé]

    Cardinal-Protodiacre Son retentissement fut atténué par une actualité chargée, qu'il s'agisse, sur le plan politique, de la guerre d'Algérie, ou, sur le plan judiciaire, de l’affaire Lacaze

    ... Les écrans de fumée sont salvateurs manifestement.

    Les ballets roses sont actuellement à l'Elysée, entre cougar et black clando bien membré.

      Khadafi avait filé de l'argent à Sarkozy ...quand on connait les moeurs des dictateurs africains on sait qu'ils considèrent que c'est une police d'assurance pour eux et leur pays....donc c'est très plausible
      Quand les rafales français ont commencé à rafaler ses troupes il a évidemment menacé Sarkozy mais c'était trop tard
      Il avait signé son arrêt de mort .
      Je reste quand même admiratif du numéro de Sarkozy quand il ment comme un arracheur de dents sur les plateaux télé et devant les juges .
      Une chose est sûre, c'est que ce n'est pas le fric qui fait gagner l'élection présidentielle mais la naïveté des électeurs

      La v ème république n'est qu'une suite d'affaires , même Mongénéral que tout le monde cite en exemple n'était pas très clair .

      Plariste-le-Revanite nouvelle droite avec de la zoophilie.

      Le parti animaliste créé en 2016, obtient 2,2 % des voix, doublant son score des législatives de 2017. C’est presque autant que les voix obtenues par le Parti communiste (2,5 %).
      Rien à voir avec l'extrême droite donc, mais comme qui dirait "on s'en tape"

        Plariste-le-Revanite Bouais le PCF actuel avec Ian brossat et pierre Laurent ils le mérite un peu.

        Et vous, dans votre parti révolutionnaire, avant-garde du prolétariat,
        vous êtes combien ?
        Deux pelés et un tondu, adolescents prolongés qui jouent à se prendre pour Lénine derrière un clavier?