Affaire Daval : Jonathann était-il victime de violences conjugales ?
C'est la question que l'on peut se poser après les révélations dévoilées hier par Jonathann Daval au sujet du meurtre de sa femme. Lors de la reconstitution, de nouveaux éléments expliquant son geste ont menés les experts scientifiques à déclarer qu'elles coïncident avec leurs expertises .
Les explications données hier par la défense mettent en lumière une altercation qui eut lieu quelques minutes seulement avant le décès d'Alexia Daval, sa femme. L'épouse désirant avoir un enfant était en phase d'ovulation, elle aurait donc sollicité de son époux Jonathann une relation sexuelle qu'il aurait refusé. Ce refus aurait menée la femme éconduite à agresser psychologiquement son mari : injures sexistes, dénigrement de sa personne...
Une enquête réalisée début 2018 avait déjà mis en lumière le comportement agressif et le harcèlement récurrent dont était victime Jonathann de la part de son épouse : les enquêteurs avaient épluché le téléphone portable d'Alexia et découvert nombre de messages SMS violents où elle reprochait à son mari ses difficultés à avoir un enfant et l'accablait de son impuissance. Les agressions dont elle était l'auteure se révélaient même à teneur sexiste misandre : « T'es impuissant, tu bandes pas, t'es une merd... ». L'avocat de Jonathann la qualifiera de dominante, une femme qui ne « fait des concessions à sa liberté (que) si elle estime que ça le mérite », bref : « T'es au niveau ou tu dégages ». Jonathann avait alors confirmé le comportement agressif de son épouse qu'il avait décrite comme hystérique le jour de son décès.
Ce serait donc blessé par cette nouvelle agression que Jonathann aurait pu vouloir faire cesser cet assaut agressif verbal par un acte physique de défense psychologique, qui se serait soldé par le décès involontaire de l'agresseuse.
Quant à nous, nous nous permettrons simplement de noter que si Jonathann avait été une femme ayant tué son conjoint après avoir refusé une relation sexuelle à son mari oppressant, toutes les associations féministes auraient défendu la meurtrière en relevant qu'elle a subi un fait de harcèlement psychologique. Là, pas un mot.
C'est ce comportement discriminatoire sexiste de la bienveillance des médias et des associations féministes en fonction du sexe des protagonistes de telles affaires qui nous interpelle aujourd'hui. Quant à Jonathann : était-il plus victime ou plus agresseur ? Seule la justice devra le dire, et certainement pas la rue.
Encouru : 15 ans de réclusion criminelle en cas de violences volontaires ayant entraîné involontairement la mort, réclusion criminelle à perpétuité si homicide vonlontaire sur conjoint.
Deux sources :
- Sur les aveux : La Dépêche.
- Sur l'oppression dont il était victime : La Dépêche.
- Sur l'interview de son avocat : Cnews