C'est étrange de prétendre aimer le cyclisme, d'afficher même quelques prétentions quant à sa connaissance (dont on a pu mesurer ici la grande légitimité), et tout à la fois se repaître de catilinaires lancées contre lui, relayant ainsi des sources foireuses, contestées, reprises par un torchon qui pour sauver ce qu'il lui reste de lecteurs, se teinte en verdâtre et fustige la cible du moment, le trophée qu'une foule de ce que la société produit de pire voudrait se payer : le Tour, ses adeptes, ceux qui le font, ceux qui le suivent, ceux qui le vénèrent.
Alors on vient nous expliquer que Quintana se charge au sérum physiologique, dont on peut d'ailleurs mesurer l'efficacité à l'aune du Grand Colombier. Que Pogacar est plus dopé qu'Armstrong, que les vélos fonctionnent aux kWh, que Marion Rousse tend un micro à Alaphilippe, qui lui tend autre chose en retour, dans un plumard de ville-étape (tiens, c'est paru sur l'Humanité, ce chef d'œuvre de finesse, coïncidence, sans doute).
Bref la gôôche n'aime plus le Tour, c'est trop populace, y a pas assez d'arabes et on y bouffe pas assez de miso en tartine.
Et comme l'Eventail a autant de personnalité qu'une poignée de porte, si la gôôôche dit cépabien, lui répète cétrémal.
Et le voilà les deux fesses disjointes, de part et d'autre du bec de selle, suivant le Tour au plus près pour mieux lui lancer des boules puantes. N'oublions pas que ce gus, comme tous les types nés avec peu de contenu, pense avoir une mission humanisante et moralisatrice lors de son passage sur terre. Moralisatriste.