@J-L'éventail
MLH, ta fixette, s'est un peu moqué de toi quand tu as avancé que Bernal était en deuil de Portal et que c'est pour ça qu'il était si triste face au pédalier (on ne peut pas rire que de tes facultés d'expresion, parfois il faut jauger aussi le fond). MLH, ta fixette, a douté de Bernal depuis le premier pont d'autoroute qu'il l'a vu franchir.
Ca doit remonter à dix jours :
[supprimé] Bernal un peu mieux que prévu mais trop juste quand même. Sera-t-il mieux sur les Alpes ? Comme l'impression que son équipe n'y croit pas.
Bon, parlons vélo, et aux gens qui s'y connaissent.
Certes on va lire que Jumba Vismo (première fois qu'Adam me fait sourire, malgré lui) écrase tout.
C'est une analyse facile qui ne résiste pas à un approfondissement.
Chez Visma, il y a un prodige. Qui a fait exploser Bernal et Quintana avec un relais de...8km mené en moto dans le dernier col. Celui-là, c'est le gars qui vous fait gagner le Tour. Une fois de plus, quand il aura compris qu'il doit rouler pour lui, il en gagnera lui-même beaucoup. C'est Merckx, je le redis.
Chez Visma, il y a Gesing, qui peut maintenir un tempo élevé, très en retrait cependant de van Aert dans l'exercice.
Chez Visma, il y a Dumoulin, qui n'a fait sauter personne, qui n'a testé personne sur quatre bornes, qui ne pouvait sans doute pas plus.
Chez Visma il y a Benett, qui a mené la troupe trois cents mètres, et il y a Kuss, le "fer de lance" ainsi désigné par l'éventail, qui a mis le nez dehors quinze mètres.
Chez Visma il y a Roglic, qui se fait coiffer par Pogacar, qui ne s'est départi d'aucun rival sérieux après trois cols à la manoeuvre.
Nous sommes très loin du train bleu du géant Armstrong, ou de l'armada Sky. Très loin.
Au point que cette équipe n'a pas mis son leader à l'abri à quatre jours de la fin.
Pogacar à 40" peut gagner ce tour sur le dernier CLM. Il n'a pas l'équipe pour gérer un jaune, attaquer avant serait périlleux.
Porte, le troisième de mon podium (qui s'avère être celui au sommet du Colombier) doit lui passer à l'attaque. On verra bien à ce moment si chez Visma on n'a pas usurpé ce titre de dream team.
Pogacar et van Aert, voilà le duel des années à venir. Le slovène me rappelle Fignon, même culot, même classe, même puissance. C'est dire à quelle hauteur je le place.