La mécanique conspirationniste :
A partir de "zones d'ombre", le complotiste remonte un fil qui le conduit irrésistiblement à rejeter en bloc la version officielle. On ne sait pas tout, c'est donc qu'il y a complot.
A l'heure d'Internet et des chaînes d'information en continu, affirmations contradictoires non recoupées et contrevérités s'accumulent, semant la confusion dans les esprits.
L'autorité de la source importe peu : la version officielle étant par nature mensongère, seules les assertions émanant de la marge sont à même de faire éclater la vérité.
Les conspirationnistes discréditent par avance toute parole officielle, tout média officiel, alors qu'ils ne se nourrissent eux-mêmes que des informations diffusées par ces canaux. Ils n'enquêtent pas, ils collationnent ce qu'ils trouvent et le mettent en scène de façon plausible.
Au premier niveau, on trouve une structure de discours qui tend à privilégier un récit alternatif à celui communément admis sur un événement donné. Et quand on creuse un peu, on trouve l'idéologie conspirationniste, qui veut que tout soit complot.
La complosphère est une galaxie qui s'agrège, de l'extrême gauche à l'extrême droite, autour d'un fond idéologique qui se veut « anti-impérialiste ».