Automne 2016 : Les alarmes se multiplient sur l’inefficacité et la dangerosité de la politique monétaire de la BCE
Introduction : une politique monétaire entêtée
Le 8 septembre 2016, le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi a annoncé que celle-ci allait maintenir la politique monétaire actuelle, avec un nouveau plan, jusqu’en mars 2017.
Cette politique se caractérise par deux démarches fondamentales :
les rachats d’actifs (qualifié d’« assouplissement quantitatif », traduction française de la formule anglaise plus répandue de « quantitative easing »)
et les facilités de refinancement pour les banques commerciales censées amener une baisse du coût final du crédit (pour les particuliers et les entreprises).
Pour justifier cette décision, Mario Draghi a tenu à souligner l’efficacité de cette politique. Pourtant, tel n’est pas l’avis de nombreux experts du système financier, qui tirent la sonnette d’alarme.
La politique de la BCE a déjà amené une banque de détail allemande à ponctionner les dépôts de ses clients , au motif que cette politique fragilise leur modèle économique traditionnel, du fait des taux négatifs apparus désormais.
Certes, la zone euro n’est pas la seule concernée par cette problématique, mais ses défauts structurels aggravent sensiblement la situation du système financier.