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C’est sans doute la principale menace qui plane au-dessus de la candidate démocrate. Ces révélations pourraient venir en particulier de WikiLeaks, dont le fondateur, Julian Assange, a gardé une rancœur tenace envers Hillary Clinton. Lorsqu’elle était secrétaire d’Etat, cette dernière avait en effet plaidé pour que WikiLeaks soit poursuivi pour espionnage après avoir publié 250 000 mémos diplomatiques américains. Fin juillet, le site a diffusé plus de 19 000 mails du Comité national démocrate (DNC), dont certains montraient une volonté des responsables du parti de favoriser Clinton aux dépens de Sanders. Ces révélations, qui ont contraint la présidente du Parti démocrate, Debbie Wasserman Schultz, à démissionner, ne sont peut-être pas les dernières : les hackeurs - sans doute russes - à l’origine de cette cyberattaque auraient récupéré les messages d’une centaine de dirigeants du parti.
En outre, le scandale des mails privés de Clinton, du temps où elle dirigeait la diplomatie américaine, pourrait revenir empoisonner sa campagne. Si le ministère de la Justice, sur recommandation du FBI, a décidé début juillet de ne pas la poursuivre pour avoir échangé des informations confidentielles sur un serveur privé, 30 000 de ses mails manquent toujours à l’appel. Officiellement, il s’agit de messages personnels effacés par ses conseillers. Mais les républicains ont toujours soupçonné le clan Clinton d’avoir fait disparaître des courriels compromettants, en lien notamment avec l’attaque contre le consulat américain de Benghazi. Il y a quelques jours, le consultant républicain Roger Stone, proche de Trump, s’est dit convaincu que WikiLeaks avait en sa possession ces mails, qui pourraient contenir de la «dynamite politique». « Assange va être très influent dans cette élection car il va éduquer le peuple américain à propos des Clinton», a dit Roger Stone. Alors que moins de quatre Américains sur dix la jugent «honnête» et «digne de confiance», toute nouvelle révélation sur Benghazi ou sur la Fondation Clinton pourrait s’avérer fatale pour la candidate. Lundi, Donald Trump a d’ailleurs appelé le couple Clinton à fermer sa fondation caritative, la qualifiant d’entreprise «la plus cor rompue de l’histoire politique». De manière à peine voilée, les républicains accusent les Clinton d’avoir accepté, en échange d’influence politique, des centaines de millions de dollars de dons venus de l’étranger, à commencer par l’Arabie Saoudite.