En 2011, l’homme met au point un système pensé pour être lucratif. Et il l’est : ce schéma lui permet d’empocher plus de 100 millions de dollars, soit près de 90 millions d’euros, en moins de cinq ans.
Comment ? D’abord en nouant une série de contacts dans des hôpitaux, notamment auprès des infirmiers. Ces derniers devaient l’informer dès qu’ils rencontraient des patients dont l’espérance de vie était d’environ six mois.
Une option très prisée
Donald Lathen entrait alors en contact avec ces patients. Il leur proposait un marché simple : 10 000 dollars, soit 9 000 euros, versés immédiatement en échange de leur signature. Cette dernière permettait au financier d’acheter des obligations.
Mais pas n’importe où : il les acquérait seulement sur le marché secondaire, c’est-à-dire celui d’occasion. Et Lathen n’achetait pas n’importe quels produits financiers, mais seulement ceux comportant une « death put », soit une clause de décès.
Cette clause a le vent en poupe aux Etats-Unis. En cas de décès de l’investisseur, elle permet à tout héritier – ou co-investisseur comme c’était le cas avec Lathen – d’obtenir le remboursement de l’obligation à son prix initial.
Les investisseurs seniors en raffolent car cette option évite à leurs héritiers des démarches compliquées pour revendre les produits sur le marché secondaire. Et les émetteurs l’apprécient aussi, car en cette période de taux d’intérêt à la hausse, elle leur évite la plupart du temps de verser un escompte significatif.
Dans son système, Lathen achetait des obligations à prix bradés sur le marché secondaire et, lors du décès du co-investisseur, écrivait à la société émettrice pour faire jouer la clause de décès. Cette dernière lui remboursait alors les obligations à leur prix initial.
http://www.20minutes.fr/economie/190985 ... ions-euros