Nous connaissons les deux problèmes.
1) La fusion de l'eros et de l'agape, autrement dit, la confusion entre le sexe qui devrait s'inspirer que de l'amour conjugal, et la charité.
L'amour libre signifie le non respect de la dignité de l'autre, dans la mesure où il s'agit de l'utiliser comme moyen de parvenir au plaisir; l'autre n'est plus une fin en soi. Qui Baise "entre partenaires", ne peut en assumer les conséquences: contraception, avortement...
Aujourd'hui, même au sein du mariage, l'amour est directement associé à la baise; il n''est plus autrement fécond ! Si nous ne baisons plus, il faut divorcer, parce que nous ne nous "aimons plus" ! Peu importent les conséquences: appauvrissement; rupture de l'ordre de l'amour propice à l'éducation des enfants...
En matière de sexe, la seule chose qui intéresse nos amis, nous assistons de facto à une dégradation de la condition de la femme. Au nom du plaisir, du sexe comme amusement, toutes les pratiques sont permises: quel mal, puisque c'est donner du plaisir à l'autre ? Bah, je vous le dis: la perte de sa dignité, et pour l'un, et pour l'autre.
Rappelons Saint Thomas d'Aquin: "Un acte humain est un péché lorsqu'il va contre l'ordre établi par la raison ; cet ordre consiste dans l'adaptation des moyens aux fins". Traduisons: le sperme n'est pas fait pour tous les orifices, ni pour tomber par terre, puisqu'il a une fonction bien déterminée, donc certaines pratiques sexuelles sont à bannir.
Précisons maintenant dans quel cadre, une sexualité digne peut s'exprimer:il est licite de recourir aux périodes infécondes, au sein du mariage. Au contraire de la contraception, cela n’offense point l’ordre de Dieu, puisque c’est Dieu lui – même qui a voulu cette disposition naturelle : l’acte n’est donc ici pas séparé de sa fin. C'est une pratique chaste, puisqu'il y a régulation de la sexualité, en fonction de conditions objectives. Cela avait été défini par Paul VI dans Humanae Vitae (1968): "licéité du recours aux périodes infécondes".
Enfin, même le sens du mariage est oublié par nos amis. Voyons, la vision de l'Eglise, exprimée par exemple dans Castii Connubii par Pie XI en 1930:
1) Nous faisons une seule chair donc nous pouvons procréer, même si ce n'est pas une obligation.
2) la lutte contre la concupiscence: devenir plus chaste. Nous faisons une seule âme, donc nous pouvons nous aider à devenir meilleur: le mariage permet de progresser sur le chemin de la vertu. Ma femme m'inspire un tel amour, que j'espère devenir meilleur, pour me rendre chaque jour un peu plus digne qu'elle; ainsi, je deviens chaque jour un peu plus digne de Dieu.
L'Eglise défend en fait la vision de la vieille femme qui apprend les subtilités de l'amour à Socrate, dans le Banquet: le véritable amour est éternel; il n'est bon que lorsqu'il porte sur un être bon; dans ce cas précis, il peut mener à la vertu, parce qu'il nous inspire ! C'est un amour fécond !!!
Nous avons oublié tout cela; comment le mariage pourrait-il durer dans ces conditions ?
2) l'ambiance, comme vous dites.
On veut bien dénoncer l'influence de la pornographie: mais on oublie qu'elle est influente depuis quelques dizaines d'années, et que le féminisme a tout autant corrompu les mœurs en incitant les femmes à une fausse émancipation et de l'homme et de l'Eglise.
Qui a rappelé pendant des années que le rapport sexuel est domination ? La libération, n'est - ce pas aussi reprendre le contrôle de sa sexualité que ce soit en baisant avec n'importe qui, et n'importe comment ? ? Qui est responsable de la diffusion de certaines pratiques sexuelles, qui certes ont toujours existé, mais n'ont pas toujours été aussi répandues ?
Ce que j'avais écrit, à propos de l'ambiance, au moment de l'affaire "Burkini":
Le Burkini ne peut qu'être chassé des plages, dans la mesure où il constitue une remise en cause du bikini; ces femmes incitent les nôtres à s'interroger sur leur tenue, ce qu'évidemment elles n'apprécient pas; donc, on orchestre la chasse au burkini, mais pour de mauvaises raisons.
Que ce soit l'un ou l'autre, il s'agit d'un choix des extrêmes, dans la mesure où ce ne sont pas des tenues de bain décentes: l'une est trop habillée, l'autre trop déshabillée. Il faut chercher un juste milieu: des tenues pudiques, sans avoir trop chaud: short et t-shirt par exemple, pour tout le monde -hommes et femmes-.
La pudeur est la vertu protectrice de la chasteté, qui elle - même est régulation de l'activité sexuelle, et de tout ce qui peut s'y rapporter. Elle ne peut qu'exister que dans une ambiance saine;où les tentations sont limitées.
Il faut que nous arrêtions d'exploiter la volonté de séduire des femmes, et son corollaire: le regard concupiscent et complice des hommes; rappelons qu'une femme n'est censée plaire qu'à son mari; et que tout acte coupable naît d'une intention, même si toute intention ne mène pas à la faute.
Aussi, remettons en cause la soi - disant libération de la femme; le sujet s'y porte bien d'ailleurs: remarquez qu'une femme dispose de son propre corps lorsqu'elle se déshabille, mais pas quand elle se rhabille. Cessons de faire du corps de l'homme, une marchandise, parce que c'est ne pas en respecter la dignité: c'est toute l'industrie qui s'y rapporte qu'il faut condamner.
Nos femmes ont aussi, ce que je regrette, leur responsabilité dans cette sinistre affaire: les accessoires, les tenues indécentes, le sport, le régime... sont un moyen au mieux se rendre plus désirable en réifiant leur corps- traduction: en en faisant un simple objet de convoitise-, au pire, d'en tirer simplement vanité.
Comme d'habitude, à ce sujet, nous ne parlons que des femmes, alors que vous constaterez que tous mes arguments peuvent aussi s'adresser à la gent masculine. Nous n'en sommes simplement pas encore au même niveau d'exploitation. Cela peut - il se faire ? Je n'ai pas la réponse; il faudrait commencer par s'interroger sur ce que sont vraiment l'homme et la femme.