BDS : Israël menacé d’exclusion de la FIFA, selon Haaretz
L’étau se resserre autour de l’apartheid israélien dans le domaine du football, estime le quotidien Haarez, qui prédit une exclusion de la fédération israélienne lors de la prochaine réunion de la fédération internationale (la FIFA) au mois d’octobre.
Le dossier palestinien d’accusation ne laissait pas de place au doute : sont là pour le prouver ces footballeurs palestiniens empêchés de pratiquer leur sport, arrestations arbitraires (celle de Mahmoud Sarsak et bien d’autres encore), assassinats et mitraillage volontaire dans les jambes de sportifs, destructions de stades, sans que la Fédération israélienne lève bien sûr le petit doigt........
Et les dirigeants israéliens, qui avaient pu compter sur l’expertise en magouillage des dirigeants de la FIFA (entre autres le Suisse Sepp Blatter, le Français Michel Platini ou cet autre Français moins connu qu’est Jérôme Valcke, tous virés depuis pour leurs tripatouillages financiers respectifs), s’estimaient tirés d’affaire.
Faux, estime le journaliste du Haaretz Rogel Alpher. Et on le doit à l’une des accusations portées par la Fédération Palestinienne, qui avait, moins que d’autres violations du droit, retenu l’attention jusqu’à présent.
le règlement de la FIFA est formel : pas de place pour des clubs d’une puissance occupante sur le territoire d’un pays occupé. En intégrant la Fédération Palestinienne dans ses rangs en 1998, la FIFA a d’ailleurs clairement stipulé que celle-ci avait bien le monopole de juridiction sur toute la Cisjordanie (ainsi que les autres territoires envahis en 1967 : Jérusalem-Est, bande de Gaza), rappelle Rogel Alpher.
La FIFA a d’ailleurs été confrontée récemment à une situation en partie similaire. Il s’agit de la Crimée, occupée puis rapidement annexée à la Russie en 2014. La FIFA a estimé que l’annexion russe était illégale, et elle a donc interdit aux clubs de Crimée, une région qu’elle considère comme faisant toujours partie de l’Ukraine, de participer aux championnats de la Fédération de Russie.
La FIFA continuera-t-elle dans le « deux poids, deux mesures », avec une main de fer pour la Russie et un gant de velours pour Israël ?
On verra si la prédiction optimiste d’Alpher se réalise, en espérant que les nouveaux dirigeants de la FIFA, une institution dont la réputation est en lambeaux après une série de scandales, seront plus honnêtes que leurs prédécesseurs.
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