Qu'est-ce que le jihad ? Cette guerre sainte ou sacrée promet le paradis à celui qui pourchasse et anéantit les infidèles, les non-musulmans. Il s'agit de cette forme spécifique de guerre commise au nom de l'islam, visant à l'extermination ou à la réduction en esclavage de populations pour la seule raison de leur identité non musulmane. Ce n'est pas au jihad présenté complaisamment comme une ascèse spirituelle que nous avons affaire.
Qu'est-ce qui définit en droit la notion de crime contre l'humanité ? Qu'est-ce qui caractérise ce crime ?
Cette notion, établie après les jugements des crimes nazis au procès de Nuremberg, caractérise les crimes de masse commis contre des personnes en raison de leur origine, qu'elle soit ethnique, nationale ou religieuse, ou de leur affiliation politique. Il s'agit de crimes commis contre des personnes pour ce qu'elles sont, en raison de leur identité, de leur appartenance, de leur religion ou de leurs croyances.
Le jihad (tel qu'il est invoqué et pratiqué par les groupes islamistes) s'inscrit dans cette définition pénale du crime contre l'humanité. Depuis Daniel Pearl, combien faudra-t-il d'autres journalistes assassinés, d'autres têtes coupées pour que les juristes qualifient les crimes de cette nouvelle barbarie ? Qualifier pénalement le jihad de crime contre l'humanité, au nom de principes universels, permettrait de faire un tri entre ceux qui partagent cette idée d'un universel commun pour une humanité commune et ceux qui refusent cette idée de communauté humaine acceptant des règles obéissant à des lois universelles. Cela constituerait déjà un fort coup de semonce contre tous ceux qui habillent leurs crimes du masque d'une différence culturelle. Tant que ceux qui prétendent être dépositaires de l'héritage spirituel de l'islam n'auront pas fait un travail critique sur leur propre corpus spirituel, ils resteront aveugles sur les sources intimes de ce désastre. Prétendre que tout ce qui nous arrive n'a rien à voir avec l'islam ne les aide guère à l'entreprendre. C'est du sein de l'islam que des voix doivent s'élever pour dénoncer cette imposture. La « maladie de l'islam » caractérisée en 2002 par le regretté Abdelwahab Meddeb n'a cessé depuis de s'aggraver et de s'étendre. C'est la raison de notre inquiétude.
http://www.lecercledelalicra.org/wp-con ... ARNERO.pdf