Ici, il ne parle du système économique, mais du système politique construit sur à peu près le même modèle "démocratique".
Je ne vais pas vous faire l'affront de vous apprendre le lien oublié, d'autant que vous vous en êtes fait le plus ardent pédagogue, en sorte que les élèves même les plus récalcitrants ont fini par comprendre.
Le système économique (et par suite sa traduction politique), c'est la liberté. Ah certes, en Union soviétique, c'était aussi la liberté, mais la liberté de penser comme le Parti, c'est-à-dire tous la même pensée.
Maintenant, non, il faut être libre, mais au sens où on doit tous être différents. La différence, c'est très bien, ça facilité la concurrence. Les règles, le tous pareils, c'est caca, ça la "fausse". Parce que la concurrence, elle est vraie (comme le Parti naguère). (Je ne savais pas, moi, je l'ai appris en 2005. J'en étais resté à me demander comme un benêt si la concurrence c'est bien ou mal, utile ou non, j'ai découvert que c'était vrai ou faux. Ici encore, la Science au service de la Politique, autre rapprochement avec l'Union soviétique ; le pouvoir ne leur suffit plus, il faut qu'ils détiennent la Vérité en plus, les mecs).
Donc le discours de la différence (chuis pédé, chuis feuj, chuis musul, chuis de gôche, chuis trans), ça ça passe bien, c'est autorisé, le discours de l'Identité (on est tous Français mais faut d'abord être Français), ça passe pas.
Economiquement, les règles, avec ce qu'elles ont d'identifiant (elles s'imposent à tous de la même manière), c'est pas bien non plus. Faut les virer et laisser chacun négocier sa popotte avec son patron, (le patron français avec son ouvrier polonais, etc.) ceci en toute liberté comme dans la fable du renard libre dans un poulailler libre. On n'emmerde que les petits : paysans, pêcheurs, ouvriers, artisans, commerçants, etc. avec des petits décrets ubuesques qui font les charmes de l'administration mais dès qu'on passe aux choses sérieuses, au pognon "vrai", déréguler est le maître mot.
S'il y a donc une espèce de "dictature", c'est la dictature de la liberté.
J'ai bien compris, maître ?