Ce qui ne changera pas ce sont les liens (notamment économiques) du RU avec le continent.
Ni la France ni l'Allemagne n'ont envie de se priver d'un partenaire avec lequel elles sont en excédent commercial.
C'est l'évidence même. D'autre part, comme le rappelait Diogène, les Anglais sont les inventeurs du libéralisme et du libre-échange. Ils n'accepteront jamais des droits de douane avec l'UE. Même la ligne dure incarnée par Macron ne serait pas contre une solution à la "norvégienne" ou à la "suisse".
Le Conseil européen devra lancer un ultimatum aux Britanniques sur leurs intentions et le président de la République sera très clair à cet égard. Si le Royaume-Uni veut un traité commercial d’accès au marché européen, les Britanniques devront contribuer au budget européen comme le font les Norvégiens ou les Suisses. »
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Un article éclairant sur le fond :
Préserver l'accès au marché unique
Reste que, en cas de Brexit, l'intérêt principal de l'EEE sera de sauvegarder une des priorités des entreprises britanniques : conserver l'accès complet au marché unique européen. La liberté de circulation des capitaux et des services permettra aussi de conserver l'essentiel pour la place financière de Londres. Cette sauvegarde peut se faire en rapatriant un certain nombre de compétences au niveau national, notamment les politiques agricole et de pêche, ainsi que les politiques judiciaires et « intérieures ».
Liberté de négocier avec des pays tiers
De plus, et c'est un argument important pour les partisans du Brexit, l'entrée dans l'EEE (qui nécessitera l'accord des trois États membres actuels) permettra de mener une politique commerciale autonome avec les pays tiers en passant des accords de libre-échange « sur mesure » avec des pays en forte croissance. La Norvège, par exemple, a passé de tels accords avec Singapour et le Canada avant l'UE et, avancent les partisans du Brexit, en prenant en compte ses seuls spécificités nationales et non celles d'un bloc de 28 pays. C'est un argument important pour les Britanniques, qui restent partisans du libre-échange, et qui, en cas de Brexit, souhaiteraient à nouveau se tourner vers les « mers » et non plus seulement vers le continent. D'autant que le Royaume-Uni réalise seulement 50% de ses exportations vers l'UE contre 80% pour la Norvège.
http://www.latribune.fr/economie/union- ... 77636.html