Une simple matinée de discussion aura donc suffit pour dresser un « état des lieux de la situation sur le terrain et de la solution des deux États » israélien et palestinien et préparer une prochaine conférence « autour des Israéliens et des Palestiniens » pour un rendez-vous qualifié « d’urgent ».
« Contrairement à l’opinion commune, il n’y a pas de statu quo entre Israéliens et Palestiniens, » a expliqué Federica Mogherini, vice-présidente de la Commission européenne et haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères. « Il y a une détérioration générale de la situation, au niveau de la sécurité d’Israël et des conditions de vie côté palestinien ».
« Les seuls gagnants du statu-quo seront les extrémistes de tous bords, » a mis en garde François Hollande en introduction à la conférence.
De son côté le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, a estimé que les « incitations à la violence et la poursuite de la colonisation » rapprochaient Israéliens et Palestiniens « d’un point de non-retour ».
« Cette réunion a eu lieu, ce qui n’était pas gagné d’avance, » s’est félicité M. Ayrault en conférence de presse. « Nous avons réuni 29 participants. Une première étape a donc été franchie, » a-t-il ensuite affirmé prudemment.
« Tout le monde s’est exprimé, quelque soient ses positions » a-t-il ajouté laissant supposer que les « positions » de ce nouveau groupe de travail étaient diamétralement opposées.
Le Premier ministre israélien avait indiqué le 31 mai qu’il serait prêt à travailler à partir de ce plan tout en le réactualisant avec les nouveaux contextes changés depuis 2002.
« Nous sommes prêts à négocier avec les états arabes des révisions de cette initiative pour qu’elle reflète les changements spectaculaires de notre région depuis 2002 , mais maintienne l’objectif accepté de deux états pour deux peuples »,
Plus modestement, selon M. Ayrault, la conférence se donne pour objectif de donner de la motivation aux deux parties, en leur montrant les bénéfices d’un tel accord. « Nous nous engagerons en matière économique, en matière de coopération et de sécurité régionale et de renforcement des capacités du futur État palestinien » a-t-il détaillé.
L’ offre d’accueillir le deuxième round de cette conférence de paix a simplement été « saluée » par les pays participants sans pour autant être acceptée d’emblée.
Les plus optimistes verront dans cette initiative la réanimation d’un processus de paix moribond. Les plus pragmatiques soulignent que les divergences de vue entre les différents participants n’a accouché que d’une déclaration sans relief, dans laquelle n’apparaît ni de réel calendrier, et moins encore de leader des négociations.
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