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Ce qui est vrai pour le breton l’est également pour toutes les langues régionales qui existaient en France à la fin du 19° siècle. Principalement au détriment des langues d’Oc, comme le provençal, le basque, ou les langues occitanes en général. Et des autres aussi. Le savoyard, le bourguignon, etc. À partir de l’obligation d’une instruction primaire obligatoire, l’utilisation des langues régionales, des patois, a été interdite dans les écoles. Les élèves les utilisant étaient punis, souvent à coups de canne ou de règle, châtiment classique à l’époque.
Au début du 20° siècle, près de 80 % de la population française était soit d’origine agricole, soit en même temps ouvrier et agriculteurs à temps partiel. Mais la majorité des français agriculteurs ou semi agriculteurs ne parlaient pas le français. L’histoire du « paille / foin » pour apprendre aux hommes à marcher au pas au début de la guerre de 14 n’est pas une légende.
C’est cette situation qui a été accentuée après la guerre de 14. Les enfants ne parlaient plus le français à l’école, et les adultes s’étaient habitués au français durant la guerre. En outre, l’Administration avait des directives pour refuser tout document n’employant pas le français. Ce qui a entrainé un abandon progressif des patois, au profit du français. Malgré les tentatives d’un ministre de l’Éducation Nationale qui avait imaginé, entre deux déplacements de sa cour de minets à Avignon, de réserver les postes d’enseignants de chaque région aux locuteurs des langues régionales locales.