http://www.abcd-chirurgie.fr/mediastore/fckEditor/file/TAP.pdf
Types de plaies, protocoles de soins et qualites pharmaceutiques requises pour l’usage medical du miel
Docteur David LECHAUX, Chirurgien de l’appareil digestif - Hôpital Yves Le Foll 22000 ST BRIEUC.
Le miel est connu depuis des millénaires pour ses propriétés thérapeutiques. Longtemps encore utilisé au 20e siècle, il a été
abandonné après la 2e guerre mondiale peu à peu en faveur de produits plus modernes, plus innovants et ceci malgré l’abondante bibliographie portant sur ses propriétés thérapeutiques et faisant l’unanimité sur son efficacité, particulièrement dans les soins des plaies chroniques.
Assurément le manque de connaissance et d’approfondissement de la matière pour son usage médical associé à la difficulté de maitriser la stabilité du miel, denrée périssable, à la difficulté à sélectionner le type de miel ad hoc ont conduit l’industrie pharmaceutique à se détourner de la matière première, la laissant aux mains des bateleurs de foire.
Depuis maintenant vingt cinq ans le centre hospitalier de Limoges l’utilise avec succès pour la cicatrisation des plaies très complexes dites de 2e intention avec d’excellents résultats.
Le mérite en revient au Professeur Descottes, entre 2004 et 2010, plus de 3000 plaies profondes infectées ou non ont été traitées au niveau de la paroi abdominale.
Depuis une quinzaine d’année, les recherches se multiplient dans le monde entier et s’attachent à mieux connaitre les composants du miel.
Aux vues des connaissances actuelles, le miel mérite mieux que notre curiosité mais toute notre attention de cliniciens particulièrement en milieu hospitalier compte tenu du grave problème des résistances bactériennes auxquelles nous devons faire face. Les trois propriétés antimicrobienne, cicatrisante et anti inflammatoire qui sont parfaitement mise en évidence par des études in vitro et études cliniques nous conduisent à réétudier les effets du miel dans la cicatrisation quelque soit l’origine
: plaies post opératoires, plaies chroniques, ulcères veineux et escarres. La preuve est faite que le miel crée les conditions favorables au lit de la plaie : débridement autolytique, présence de substances qui favorisent et accélèrent le processus de cicatrisation, d’autant que les nouveautés ont plutôt déçu et quelquefois échoué.