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Déjà actionnaire à 85 %, l’État français va injecter 3 milliards d’euros dans l’entreprise EDF. Depuis quelque temps, EDF annonce des résultats financiers très mauvais imputés ou bien à la chute des prix de l’électricité ou bien aux travaux nécessaires pour prolonger l’utilisation de plusieurs centrales nucléaires. Ces arguments sont en partie vrais mais les dirigeants d’EDF oublient de rappeler la très mauvaise gestion de l’entreprise ainsi que les extraordinaires privilèges dont bénéficient ses employés, les agents d’EDF. Tout cela payé par les contribuables.
La facture d’électricité, déjà majoritairement composée de taxes
Comme l’a montré l’IREF, 52 % de la facture d’électricité sont des taxes dont la plupart servent notamment à financer les avantages du personnel. Parmi ces taxes, il y a la Contribution tarifaire d’Acheminement (CTA) qui a été instaurée par la CNIEG (Caisse nationale des Industries électriques et gazières). Cette contribution est intégralement reversée par tous les fournisseurs et distributeurs d’énergie à la CNIEG, Cette taxe, qui représente environ 1 milliard d’euros par an, est entièrement reversée à la Caisse des retraites des agents EDF, afin de financer leur régime de retraite extrêmement privilégié par rapport à celui du privé : la retraite dès 50 ou 55 ans, différentes bonifications ou trimestres gratuits, le calcul de la pension à partir du dernier salaire, augmentation régulière des pensions de 5%, revalorisation de l’indemnité de départ à la retraite, temps partiel transformé en temps complet pour la retraite, instauration d’un régime complémentaire par capitalisation… De plus, ce régime particulier a été adossé au régime général et aux régimes complémentaires Arrco et Agirc sans aucune compensation. Conclusion : 1,3 milliard d’euros a déjà été pris dans les caisses du privé pour financer le régime des agents EDF.