Encore faudrait-il déjà être prêt à mourir, non ? Pour quoi, ou pour qui, on verra après, c'est pas prioritaire.
Mais d'abord, est-ce que je suis prêt à mourir ?
En un sens oui : comme tout homme je suis toujours prêt pour mourir, c'est vrai de mon grand âge comme du cas du nouveau né (et même in utero, on peut mourir). Donc je suis toujours prêt.
Dans un autre sens, non : je ne suis pas préparé. A l'Armée, les hommes sont "prêts" quand ils se sont préparés, qu'ils sont entraînés et en forme. Mais comment voulez-vous vous entraîner à mourir ? Vous ne pouvez pas répéter l'exercice, c'est une action que l'on ne peut faire qu'une fois : pas d'exercices, pas de répèt's.
A l'Armée on peut juste répéter les conditions qui m'amèneront à ma mort, de sorte que la manière ne me surprendra pas.
Si donc la question a un sens, c'est : êtes-vous en ce moment dans les conditions optimales qui font que vous pouvez mourir pour la patrie ?
Prise dans cette entente sensée, ma réponse est négative. Déjà, bien que je me sois bien remis au sport en début d'année, il y a encore quelques bourrelets, et pour le parcours du combattant, je risque d'être un tantinet cacochyme.