L'Éducation nationale tente de remettre de l'ordre dans le maquis des établissements hors contrat, en multipliant les inspections inopinées et en sollicitant des inspecteurs arabophones.
Aujourd'hui, une cinquantaine d'établissements musulmans, accueillant 5000 élèves, fonctionnent en France. Partout, à la périphérie des grandes villes, des projets voient le jour, souvent de petites écoles, ne comptant qu'une ou deux classes et une quinzaine d'élèves. Mais le mouvement est largement amorcé. Les maires se plaignent d'être en première ligne face à l'afflux de demandes mais de n'avoir aucun moyen de contrôler, ensuite, ce qui se passe à l'intérieur des établissements scolaires.
L'emprise des Frères musulmans, par le biais de leur branche française qu'est l'UOIF, sur l'enseignement musulman est réelle. L'UOIF contrôle les principales écoles sous contrat avec l'État mais aussi, plus ou moins directement, une quarantaine d'écoles hors contrat, le plus souvent dans le primaire.
Ce cordon ombilical nourrit des interrogations. Ce que l'islamologue Gilles Kepel résume ainsi: «Légalement, rien n'interdit évidemment la création d'écoles musulmanes, au même titre que les écoles juives ou catholiques. Mais le projet de l'UOIF, c'est la construction d'une communauté qui négocie son insertion dans la République. La vraie question est: dans quelle mesure ce mouvement favorise une logique de rupture avec la communauté nationale?»
http://www.lefigaro.fr/actualite-france ... nement.phpdes nids de jihadistes?