Jour de tristesse : mon idole de jeunesse.
J'avais suivi avec passion l'épopée de l'Ajax d'Amsterdam au début des années 70.
Comme je l'ai narré ailleurs, un certain match de l'été 1974 (la finale de la Coupe du Monde RFA-Pays-Bas ; il y avait, je ne sais plus, mais 7 ou 8 joueurs de l'Ajax dans la sélection néerlandaise, c'était la revanche de la finale (ou demie, peut-être ? ) Bayern-Ajax, en gros) a définitivement modifié ma Conception du monde, ma métaphysique, si vous voulez.
Le match de Séville France-Allemagne n'est venu plus tard que pour confirmer mes vues théologiques fondamentales.
J'ai appris là trois choses :
- la différence entre le football et la Justice
- l'inexistence de la Justice
- la preuve formelle de l'inexistence de Dieu.
Depuis ce jour de l'été 1974, j'ai cessé de m'intéresser véritablement au football et j'ai retiré Dieu de mes considérations. Je suis passé à autre chose - qu'on pourrait appeler "l'âge adulte" et qui me porte à déconsidérer tous ces milliardaires cavalant en short derrière un ballon (le mot est d'Arielle Dombasle) comme un spectacle grotesque et insultant.
D'autant que, contrairemnet à Cruyff, ils n'ont aucune classe et ne se signalent jamais, dans et hors du terrain, que comme des gougnafiers, des mal polis, des hyper-rustiques.
Et qu'on ne vienne pas me raconter que c'est "le peuple". C'est pas ça, le peuple. C'est pas la vulgarité, c'est pas l'analphabétisme, c'est pas l'arrogance, c'est pas l'irresponsabilité, le peuple.
(Pour "Retour au bled" : l'absence de "ne" devant "pas" est une faute. Vous avez donc 14 points, là (14, le numéro du maillot de Cruyff). A vos calculettes, messieurs les Beckmesser !