A moins que je ne m'abuse, je ne connais pas de guerres dans lesquelles les pays en présence n'aient pas noué des alliances stratégiques avec des objectifs clairs et d'autres inavoués spéculant sur un effet domino.
Vous avez omis de rappeler la tentative de printemps syrien qui s'est achevée dans un bain de sang et les journées portes ouvertes des prisons gracieusement offertes par Assad aux extrémistes (sûrement des éléments sous-marins de l'OTAN : ), journées qui ont favorisé la guerre civile, mais qu'importe ...
Quel qu'en soit le prix à payer pour son peuple, Assad n'est qu'un dictateur sanguinaire qui n'a pour but que de garder le pouvoir, par ailleurs en conservant sa base sur le port de Lattaquié, la Russie bénéficie d'une ouverture sur la Méditerranée, il était donc logique que la Russie s'allie au régime de Damas.
Quand Damas et la Russie accentuent leurs frappes sur l'opposition syrienne dont la Turquie sert de base arrière, ils le font en toute conscience que les civils se refugieront en Turquie, que cet état membre de l'OTAN sera déstabilisé et que, par effet domino, l'Europe subira également une déstabilisation.
Assad se soucie comme d'une guigne des conséquences des vagues migratoires sur l'Europe néanmoins, à mon sens, ce n'est pas le cas de Poutine qui frappe comme une brute sur les civils syriens, mais joue une partie fine contre l'OTAN dont les états membres européens sont les victimes.
Quant à l'Allemagne, à voir les efforts de mutti Merkel pour enrayer la noria de migrants, il semblerait qu'elle ait pris conscience trop tard de son erreur.
Sinon, après toute guerre, tout pays en ruines se reconstruit.
Ceci dit, contrairement à vous, petite fourmi impuissante parmi des milliards de petites fourmis impuissantes, je ne prends parti pour quiconque, ne cherchant qu'à comprendre les intérêts stratégiques des forces en présence.
A priori, je ne vois que des pro et anti-Poutine donc des pro et anti-OTAN, ce qui s'apparente à des postures plutôt primaires.
Vous avez le bonjour de la buse. :)