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Burkina Faso : au moins vingt morts dans l’attaque terroriste d’AQMI à Ouagadougou
Le centre de la capitale burkinabé, Ouagadougou, est le théâtre d’une attaque terroriste, revendiquée par Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Dans la soirée du vendredi 15 janvier, des assaillants, dont le nombre est incertain, se sont retranchés avec des otages dans les étages supérieurs de l’hôtel Splendid après avoir mitraillé les terrasses de restaurants alentour. Plusieurs assauts des forces de sécurité locale ont eu lieu dans la nuit et la matinée.
Vers 9 h 30 (heure de Paris) le ministère de l’intérieur burkinabé, Simon Compaoré, a indiqué que les assauts étaient terminés sur le Splendid et le restaurant Cappuccino, mais qu’un autre assaut était en cours sur l’hôtel Yibi, situé en face du Splendid. Le directeur du principal hôpital de Ouagadougou a, lui, fait état d’un premier bilan global d’au moins « une vingtaine de morts ». Une source sécuritaire a fait état « d’au moins 23 morts de 18 nationalités » .
Le ministre de la fonction publique burkinais se trouvait dans l’établissement. Il a pu être libéré.
Un bilan lourd et encore provisoire
La nationalité des victimes et des otages n’a pour le moment pas été précisée, pas plus que le nombre d’otages qui pourraient encore être aux mains des terroristes. Le ministre de l’intérieur burkinais a indiqué, samedi 16 janvier au matin, que « 126 personnes, dont au moins 33 blessées, ont été libérées et 3 djihadistes tués ». Il a également évoqué la mort d’au moins dix personnes sur la terrasse du café-restaurant Cappuccino, situé en face de l’hôtel Splendid.
Le ministre des affaires étrangères burkinabé, Alpha Barry a indiqué qu’il y avait « des victimes » dans l’attaque du Splendid. L’employé d’un des cafés cité par l’Agence France-Presse parle de « plusieurs morts » dans les deux restaurants.
Le directeur du principal hôpital de Ouagadougou a, lui, fait état d’un premier bilan global d’au moins « une vingtaine de morts ». Il a cité une blessée selon laquelle il y avait parmi les morts « plus de Blancs que de Noirs ».