C'est une question qui m'intéresse beaucoup, surtout qu'elle peut être très actuelle si on compare la déchéance romaine à la déchéance française. En France, nos élites refusent de parler de déclin pour notre pays.

La majorité de nos historiens remet également en cause à la fois l'idée même de "déclin" et plus étonnant la notion de "chute". Ça m'énerve un peu que les historiens ne cessent de contredire leurs générations précédentes simplement pour le plaisir de dire l'inverse de ce qui a été avancé.

Alors j'y viens au sujet. Un certain Michel de Jaeghere (historien travaillant au Figaro) a publié un livre en 2014 : Les Derniers Jours : La fin de l'empire romain d'Occident. Il m'a l'air très intéressant mais je l'ai pas encore lu. Je voudrais savoir si vous l'avez lu, ce que vous en pensez et si pour vous il y a eu déclin ou non (avec arguments svp ..) ?

http://www.politiquemagazine.fr/michel-de-jaeghere-le-declin-de-rome-un-avertissement/

Je voudrais savoir si vous l'avez lu, ce que vous en pensez et si pour vous il y a eu déclin ou non (avec arguments svp ..) ?

de Lucien Jerphagnon est assez docte et plein d'humour sur la question. On ne voit même pas, devant le déroulé des faits, quels arguments pourraient aller à l'encontre d'une décadence d'un peuple en pleine déréliction et qui, dès le III ne sait plus à quel saint ni à quel empereur se vouer.

de Herin-irénée Marrou a; plutôt, tendance à le nier, dans une perspective chrétienne, s'appuyant notamment, sur les réalisations architecturale.

Commode, dernier des antonins marque, a mon avis, le premier point de basculement, après, les empereurs braques se le disputant aux faibles et aux pétés du casque. Trois quatre exceptions, grands hommes et règnes longs, relancent la machine pour deux ou trois décades, tels Septime sévère ou Dioclétien.

Le deuxième point de basculement, c'est Constantin, l'inféodation à la religion chrétienne qui signe la fin de l'identité romaine et le triomphe, d'une certaine manière, de la branche orientale.

Mon débile préféré: Héliogabale.

Jerphagnon est un auteur à conseiller aux débutants. Non seulement ses ouvrages sont bien faits, mais en plus il écrit assez bien ; il est léger, parfois amusant ; on voit qu'il n'était pas que historien : il prend plus de liberté dans l'écriture !