C'est un mode de vie qui se tenait par le passé
On pouvait voyager, vendre un peu d'artisanat, bosser un peu à la tâche
Mais il n'y a plus de boulot disponible et les gens préfèrent acheter à ikéa ou en hypermarché
le mode de vie nomade n'est pas viable économiquement dans le monde d'aujourd'hui, à moins de suivre le travail saisonnier (récolte, tourisme, etc)
Tout à fait .
Et puis ,il ne faut surtout pas mettre tous les gens du voyage dans le même panier : selon les pays d'origine et les familles , on peut avoir à faire à des comportements très différents .
Les bobos qui défendent avec romantisme ce mode de vie ne voient que ceux qui ont réussi ,comme les musiciens espagnols . Malheureusement , beaucoup ne sont que des assistés ,incapables de se fixer vraiment et de tenir un rythme de vie avec travail et interactions sociales en dehors du groupe-famille qui est leur unique référent ...Difficile de leur en vouloir ,puisqu'on les a maintenus dans cette culture totalement déphasée avec nos sociétés . Je les ai côtoyés , des gitans espagnols qu'on essayait (vainement ) de sédentariser à grands seaux de pognon . Des gens gentils et ,oui très croyants ,respectueux envers ceux qui vont vers eux mais incapables de tenir un délai ,une promesse ,simplement parce que le temps n'existe pas pour eux . Ils ne comprennent pas les calendriers ,les obligations , les lois si nombreuses . Je le répète ; ce n'est pas tout à fait leur faute : on les a conservés "comme aux premiers jours ",par peur de tuer une "civilisation" . Ce faisant ,on les as parqués dans une indigence tant matérielle qu'intellectuelle . Les enfants naissent avec les mêmes potentiels que tous les autres ; il y a les mêmes pourcentages de surdoués ,sauf que ,pour eux , c'est no future .
Il aurait fallu faire un choix : soit ,ils restaient enfermés dans une pureté fantasmée par des sociologues compatissants et condescendants , soit ils entraient dans le moule de la République et s'assujettissaient au même régime que tout citoyen . Les caravanes ,pendant les congés payés ,point barre : disparition du statut de "gens du voyage" qui n'est autre qu'un statut de "zoo humain" .
Oui , ils sont un bon pourcentage à voler et vivre de trafics mais pas tous ! Les jeunes n'ont d'autres faits de guerre que de conduire des voitures volées et ramasser des butins ,parce qu'on ne leur a pas donné le chemin vers la moindre réussite scolaire et professionnelle . Tout ça ,au nom de bons sentiments : c'est le plus triste .