Pour Jacques Sapir, économiste, directeur d'études de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, «Nous assistons à la mort de l’Union européenne».
là, il a tout dit mais beaucoup vont comprendre son message à l'envers .
L'union européenne risque de mourir, mais des égoîsmes nationaux et non pas du trop d'Europe. Au lieu d'avoir une vision globale d'un problème auquel est confronté toute l'Europe, chaque gouvernement dit: " l'essentiel c'est que le problème reste chez le voisin et ne vienne pas chez moi "
c'est exactement la même réaction que celle de Ménard à Béziers " Je n'ai absolument rien contre les réfugiés, mais il faut qu'ils partent dans la commune voisine "
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Je ne pense pas que le problème vient d'égoïsmes nationaux, mais de l'égoïsme allemand. Il suffit de voir la situation : il y a une semaine, Berlin tapait sur Budapest pour avoir fermé sa frontière extérieure à l'UE (chose totalement autorisée par les traités européens) et tous les pays européens de l'ouest suivaient l'Allemagne. Ce week-end, Berlin a restauré les contrôles aux frontières, chose interdite par Schengen, et personne ne s'en soucie à l'Ouest. Résultat, l'Europe de l'Est, qui en a marre d'être la "roue de secours" de l'Ouest pour ce genre de problème, a dit non hier lors de la réunion de répartition des quotas.
Je ne vois pas pourquoi, si Berlin veut accueillir des réfugiés, tous les pays européens devraient en faire de même. C'est un bel exemple sur le fait que l'UE n'est pas une union démocratique construite par les Européens, puisqu'ils ne sont même pas consultés par les institutions européennes. C'est une belle leçon de la part de l'Europe de l'Est de remettre en avant sa souveraineté nationale et populaire.