Bonsoir,
Syriza réfléchissait depuis de longs mois à la possibilité d'une sortie de la Grèce, imposée par l'Eurogroupe.
Ils avaient étudié l'éventualité de cette sortie et avait créé un groupe de ... 4 personnes. Ce chiffre ridiculement
petit était voulu car comme l'avait expliqué Varoufakis, s'ils avaient commencé sérieusement à se préparer à
cette éventualité, il aurait fallu créer un groupe de plusieurs centaines de personnes et dès lors enclencher une
force qu'on ne pouvait plus retenir, le risque d'une prophétie auto-réalisatrice.
Je pense que c'est le même problème avec une monnaie double. J'y vois plusieurs graves inconvénients:
- La confiance. Vu la volatilité de la situation Grècque, j'imagine très bien les grecs s'empresser de changer
leurs pensions et salaires en drachmes en euros. Rendant ce nouveau drachme très inflationniste,
- Une grande partie de la dette des institutions privées et publique grecques est libellée en euros,
- Un nouveau drachme est une façon de contourner les mesures d'austerité imposées par l'Eurogroupe qui
ne voudra pas créer de précédent et s'acharnera à faire échouer ce système.
Cela sera très simple pour l'Eurogroupe de faire capoter cette nouvelle monnaie. Dès sa création, les banques
Grèques auront une chute de leurs revenus du fait de la moindre valeur du nouveau drachme. Ils auront nécessairement
besoin de l'appui de la BCE pour compenser cette chute, appui qui lui sera très probablement refusé.
Sans compter les problèmes prévisibles liés à l'importation, le coût et la durée de la mise en oeuve de cette nouvelle monnaie.
Il est possible que ce système fonctionne mais peut être avec d'autres conditions comme la reprise en main de la
banque centrale Grecque par le gouvernement Grec, mais ça reste du domaine de la technicité, rien qui ne tiendrait sans
volonté politique Européenne forte.