Dès lors il est temps de faire des choix cohérents, le mieux serait d'accompagner la Grèce vers la sortie de l'Euro avec restructuration massive de sa dette afin que la transition de fasse en douceur. Mais l'Union Européenne ne veut pas de cette solution, elle semble même prête à l'ultime chantage en cas de «non» à savoir arrêt brutal du versement des liquidités aux banques et sortie brutale de la zone Euro. Tout cela pour arracher un «oui» à savoir une poursuite de la même connerie sur plusieurs années jusqu'à l'effondrement final. Dans les deux cas c'est débile, encore qu'à moyen terme une sortie de l'Euro pourra avoir des effets on ne peut pas plus positifs.
Comme je le disais précédemment, l'UE et la BCE sont prêtes à tout pour maintenir un état membre dans la zone euro, y compris à nous ruiner. C'est ce qui va se passer si la BCE arrive à maintenir de force la Grèce dans la zone euro. Quel gâchis ! Quand comprendront-ils que la Grèce n'a rien à faire dans la zone euro ? L'euro aurait pu fonctionner s'il s'était contenté des pays germaniques à la rigueur protestante (Allemagne-Autriche-Pays-Bas, Luxembourg et Finlande). Mais cette monnaie n'est absolument pas adaptée à la mentalité latine des pays du sud.
Je le répète, l'Allemagne n'est pas du tout enthousiaste à maintenir la Grèce dans la zone euro. La germanophobie de certains n'est pas justifiée par cette affaire. Voici un article qui démontre qu'au contraire, Hollande est beaucoup plus suiviste :
Face à la Grèce, le couple franco-allemand se fissure
La chancelière ne marchande plus avec Athènes, qui, à ses yeux, a trahi la confiance des Européens. La tonalité à Paris est exactement inverse: «La France, elle se bat, elle n'est pas là dans le veto, elle n'est pas dans la brutalité», a lancé François Hollande. «Comme Européen, je ne veux pas de la dislocation de la zone euro.» Angela Merkel s'est ralliée à la ligne de son ministre des Finances Wolfgang Schäuble, celle de la thérapie de choc. L'Union pourra rebondir après une sortie de la Grèce de la zone euro. Cette thèse ne convainc pas à l'Élysée où l'on juge le risque politique trop élevé: «C'est un pari considérable». «Les Allemands vivent dans une bulle», ajoute-t-on. Pour Angela Merkel, au contraire, «l'avenir de l'Europe n'est pas en jeu». Elle a affirmé attendre «calmement» le vote de dimanche.
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