un faux
https://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/le_sin ... _islam.asp
... La domination musulmane à partir des années 630, accompagnée de l'installation de tribus venues d'Arabie, entraîna une disparition relativement rapide de la présence chrétienne dans la région. Ainsi durant les quatre siècles qui suivirent la conquête arabe, au prix de violences et de conversions plus ou moins forcées, le vieux passé chrétien de la péninsule s'en était allé. Le Sinaï était désormais une terre profondément arabe et musulmane.
Le monastère de Sainte-Catherine
La seule véritable exception à ce tableau est le monastère de Sainte-Catherine qui jusqu'à nos jours n'a cessé d'être le véritable foyer du christianisme au Sinaï, même si le nombre des moines a aujourd'hui beaucoup chuté. Ils ne sont plus qu'une vingtaine alors qu'on en comptait environ deux cents au Moyen Âge. Au cœur de ce monastère fortifié, de rite melkite et dépendant à l'époque médiévale du patriarcat de Jérusalem, se trouve l'église de la Transfiguration avec sa célèbre mosaïque. Elle fut construite à l'époque de l'empereur Justinien à l'emplacement supposé du Buisson ardent. D'abord dédié à la Vierge Marie, le monastère fut par la suite consacré à sainte Catherine d'Alexandrie, sans doute au IXe siècle, époque où l'on découvrit le corps de la sainte. Celui-ci reposait, selon la tradition, sur la montagne voisine ; il y aurait été miraculeusement transporté par les anges et un ermite l'y aurait découvert. La dévotion à sainte Catherine connut un réel engouement en Occident, sous l'impulsion notamment des ducs de Normandie, ce qui entraîna, à partir de la fin du Xe siècle, un renouveau des pèlerinages occidentaux au Sinaï. Les pèlerins effectuaient généralement ce pèlerinage en se rendant à Jérusalem. Leur séjour au monastère était limité à trois ou quatre jours, durée pendant laquelle les moines leur offrait l'hospitalité, comme en témoignent encore les blasons gravés dans le réfectoire du monastère par les nobles pèlerins de passage. Le trajet sacré suivi par ces hommes consistait à se rendre au sommet du mont Sinaï pour prier dans la grotte où Moïse aurait séjourné quarante jours et quarante nuits. L'autre temps fort était celui où les pèlerins pouvaient accéder aux reliques de sainte Catherine lorsqu'on leur ouvrait la châsse où elle reposait afin qu'ils puissent y recueillir l'huile sainte qui suintait de son corps.
Menaces, concessions et survie
L'existence du monastère de Sainte-Catherine fut plusieurs fois menacée durant l'époque médiévale. Les moines durent à maintes reprises composer avec le milieu désormais musulman qui les entourait pour ne pas disparaître. Les puissantes murailles de Justinien qui enserrent encore de nos jours le monastère furent sans doute une garantie pour se protéger des bédouins, mais bien insuffisante en vérité. Pour survivre, il fallut user de stratégies diverses visant à légitimer l'existence du monastère au regard de la loi musulmane. Un des moyens fut l'élaboration, à partir du IXe siècle, d'un discours sur le passage du Prophète de l'islam à Sainte-Catherine. Mahomet, encore simple chamelier, aurait séjourné au monastère ; les moines auraient alors pressenti son avenir prophétique et lui auraient demandé un certain nombre de privilèges. Cette légende sert à expliquer l'exposition, encore aujourd'hui, dans l'entrée du monastère d'un document au bas duquel figure une empreinte de main, celle du Prophète de l'islam qui passait pour analphabète. Il s'agit, selon une tradition séculaire, de la copie de l'acte par lequel Mahomet aurait accordé sa protection au monastère. (...)
https://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/le_sin ... _islam.asp
Cher ami, vous interprétez beaucoup !