Une forte natalité est la conséquence de la bonne santé d'un pays, pas la cause.
Le Mali et le Niger pètent la forme c'est bien connu.
Je te parle de pays européens, tu me cites les pays qui ont le plus fort taux de mortalité infantile.
En Europe, les pays qui ont un faible taux de natalité sont déficients en termes de politique de la petite enfance. En Allemagne et en Italie, le montant des allocations familiales est quasiment trois fois inférieur à celui de la France, sans parler des possibilités de garde des enfants, qui y sont restreintes.
La France la dresse en cause : à entendre les politiques, il suffirait de faire beaucoup d'enfants pour que
l'on retrouve nos heures les plus glorieuses.
Je n'ai jamais dit qu'il "suffisait" d'avoir une natalité dynamique pour tout améliorer. Et je n'ai pas entendu
de politiques dire cela.
Visiblement, tu ne les écoutes pas assez. Les politiques nous louent l'immigration, comme nécessaire au renouvellement des générations et au maintien de notre système de retraite par répartition. On répète à l'envi qu'il n'y a pas assez d'actifs pour le nombre de retraités croissant en France et que l'immigration est là pour pallier aux carences de l'accroissement naturel. Seulement, avec un taux de chômage des jeunes à 25 % (8 % en Allemagne, 12.5 % au Danemark), qui peut croire un instant qu'ils pourront soutenir l'économie nationale et financer notre système social ? Ce que je dis n'est peut-être pas très gai mais les retraités financeront effectivement, avec leurs retraités, le RSA de la future génération. Quand l'économie française se portera mieux, nos jeunes seront, aux yeux des employeurs, déjà trop vieux pour être embauchés. Leurs enfants auront déjà pris le relais. Si nos jeunes sont trop nombreux, ils trouveront encore plus difficilement leur place et devront se bouffer entre eux pour l'obtenir.
Ta pensée est conditionnée par le républicanisme franchouillard et jacobin, qui croit au progrès infini. Or, notre bonne vieille république est en train de sacrifier l'une de ses générations pour sortir la tête de l'eau. Il n'est pas étonnant que les jeunes partent à l'étranger sans jamais revenir dans leur pays d'origine, notre bonne vieille république ne les fait à raison plus rêver. L'Irlande est dans le même cas que nous à vrai dire.