Je suis contre la peine de mort.
Mais j'avoue qu'il est des cas où, malgré toutes mes convictions humanitaires, j'ai des doutes. Il est des crimes gravissimes pour lesquels, ne serait-ce que pour des raisons de dissuasion, des visées préventives, ce retour à la guillotine serait envisageable.
Comme quoi, vous voyez, je ne suis pas aussi doctrinaire qu'on le dit.
Je songe en particulier à deux cas, au moins à la minute (en y réfléchissant, on peut en trouver d'autres, je suppose).
En premier, il y a naturellement le cas des architectes. Ces gens-là sont capables de pourrir la vie de millions de gens pendant des années. On ne manque pas d'exemple dans les HLM, dans les établissements scolaires, dans des bâtiments administratifs, où leur intervention se traduit par des emmerdations maximales pour le maximum de gens, et ceci pendant des siècles.
La mise à mort systématique et organisée, officielle, spectaculaire de ces malotrus est une idée à envisager.
Plus grave encore : les mauvais traducteurs de grec. Là, je serais d'une sévérité impitoyable. Brasillach, par exemple, on l'a fusillé parce qu'il avait dit des choses immondes sur les Juifs, mais après tout, ce n'est qu'une opinion. Pas la mienne, mais je peux comprendre.
Mais ce qu'il fait quand il traduit la poésie et la philosophie grecques, là, non, ce n'est pas acceptable, et quand cela atteint ce niveau de gravité, on ne voit plus que la mort du contrevenant, pour apaiser le scandale de l'esprit public et de la Nation tout entière.
Moi, même sans ses appels à la haine antisémite, je te l'aurais collé sur un poteau seulement sur sa manière de traduire le grec. C'est inhumain, cela appelle les plus graves sanctions.
Encore une fois, je ne donne que les deux cas les plus graves à mon avis, mais il y en a d'autrs, certainement.