Dordogne : premier dossier chaud pour le Collectiu Occitan !
En mars, Michel Samouillan et Martial Peyrouny lançaient le Collectiu Occitan Perigòrd, avec l'idée de poursuivre et développer les actions entreprises par Jean Ganiayre et les 45 associations occitanes de Dordogne. Ils ne pensaient pas avoir à agir si rapidement sur un dossier crucial : celui de la réforme des collèges et ses conséquences sur l'enseignement de la langue occitane.
« Depuis 2008, l'occitan, comme les autres langues régionales, est reconnu patrimoine de la France et dispose de moyens pour son enseignement à l'école de la République. La Région Aquitaine, le Département de la Dordogne et la direction académique des services de l'Éducation nationale (Dasen) ont signé une convention qui encadre l'enseignement de l'occitan, notamment au collège avec deux heures d'option par semaine de la 6e à la 3e, mais aussi dans les écoles bilingues et les lycées. »
Résultat, le nombre d'inscrits à l'option au collège a doublé depuis 2009, les demandes d'ouverture sont nombreuses, indiquant clairement une adhésion populaire en faveur de l'occitan. Or, le projet de réforme 2016 du collège, présenté par la ministre de l'Éducation nationale, menace gravement l'enseignement de la langue. Il prévoit la fin de l'enseignement en 6e et la réduction sensible du nombre d'heures (-37 %), qui plus est dans un cadre non-fixé, les fameux enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI).
« Ce projet va casser la dynamique et suscite de graves inquiétudes sur l'ensemble des langues régionales, souligne Michel Samouillan. L'enseignement au collège est au cœur du dispositif de transmission. Si nous ne le défendons pas, il y a un risque majeur de disparition de la langue et cela, les Périgourdins ne le veulent pas, au moment où ils sont dans une dynamique d'engagement en faveur de la langue et la culture occitanes. »
Le Collectiu Occitan entend alerter le ministère et les élus sur cette menace, avec l'appui de l'Institut d'études occitanes (IEO) et du Félibrige. « Nous allons mobiliser les associations et la population autour d'une grande manifestation départementale qui réunira prochainement tous les amoureux de la langue », disent-ils en conclusion.

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