Car, sans patron délinquant, il n'y a pas de clandestin.
Curieusement, on oublie trop souvent cette équation et on se concentre sur la seule victime de la misère. Jamais sur celui qui en profite.
Ça aidera mais c'est comme pour les passeurs, ce ne sont pas eux qui créent la dynamique migratoire. Ils ne font qu'en profiter.
Cette dynamique a une composante conjoncturelle (guerres, persécutions, évènements climatiques, effondrements d'Etats..).
Mais elle a quand même une forte nature "structurelle" : différentiel démographique et économique, mondialisation économique
et culturelle..
Il faut s'attendre à ce que la pression migratoire ne diminue pas. Un peu moins d'Afrique du Nord et beaucoup plus d'Afrique
sub-saharienne. Le Nigéria va ainsi passer de 170 M à 440 M d'hab. Sa forte croissance économique ne pourra pas tout absorber.
L'Europe a un intérêt à favoriser ce développement économique.
Après pour sa politique domestique, entre les fantasmes des identitaires, l'illusion de l'immigration Zéro à droite. Et le discours
flou et hésitant de la gauche en la matière... il y a peut-être une troisième voie : refuser les conceptions purement ethnico-religieuse
ou raciale de la Nation républicaine. Tout en assumant clairement une politique d'immigration stricte, basée non plus uniquement
sur les "droits individuels" mais aussi sur "l'intérêt général".
Je ne crois pas que cette position incite au racisme lorsqu'elle est accompagnée d'un message assumé et explicite.
Ce qui encourage le racisme ce sont les sous-entendus sur lesquels jouent l'UMP comme le FN. Et les discours tellement
"bisounours" qu'ils finissent par être vus comme hypocrites.