Pour l'aspect philosophique :
https://www.youtube.com/watch?v=Q5o25W76woI
Le Monsieur qui parle dans le poste est un des plus grands philosophes du siècle dernier (mort en 2005, par là). On ne le sait pas, parce qu'en France, on préfère s'intéresser à des nains qui se prétendent philosophes et on leur tend tous les micros pour dégoiser, de préférence sur des sujets dont ils ignorent tout ou presque, et on n'a aucun respect pour les penseurs qui importent réellement, comme Michel Henry, des gens qui sont effectivement lus et étudiés, dans le monde entier.
Le livre qu'il présentait est, évidemment excellent, mais surtout abordable, ce qui n'est pas le cas de l'ensemble de ses oeuvres.
Pour Galilée on est tous d'accord. Pour Descartes j'imagine qu'il fait référence à son , et c'est là que je serais pour moitié moins d'accord. A moitié parce que dans ce bouquin il livre une première partie absolument géniale, à ce point géniale que de son nom on gardera un vocable évoquant sa méthode cognitive, mais dans cette même oeuvre il livre aussi une seconde partie complètement casse-gueule basée sur la preuve ontologique de l’existence de dieu.
A mon sens, seul Galilée dans son discours, dans sa méthode et sa façon de l'appliquer créer une rupture avec l'empirisme aristotélicien qui a trop longtemps plombé la pensée en occident.
L'ouvrage est génial d'un bout à l'autre, ce n'est pas la question.
dans le prologue, il expose seulement une partie de sa métaphysique, voilà tout. (Il se montre impitoyable en revanche envers les sciences occultes, qu'il récuse entièrement). Les considérations scientifiques qui suivent (savoir la géométrie, l'optique et l'astronomie) sont traitées ensuite comme des questions bien distinctes.
Toutefois, pour reprendre ce que j'ai commencé à expliquer plus haut, la contamination existe et la physique de Descartes est encore très imbibée de métaphysique.
Pour le meilleur et pour le pire.
Souvent le pire : beaucoup des erreurs scientifiques de Descartes s'expliquent par le fait qu'il ne veut pas renoncer à certains principes métaphysiques auxquels il tient, c'est parfois conscient, parfois pas.
Par exemple, pour revenir à Galilée, Descartes ne veut pas comprendre que l'accélération d'un corps en chute est fonction du temps de la chute, et non pas de l'espace parcouru (ceci établi par Galilée). Descartes construit un triangle arithmétique pour justifier ses affirmations, c'est très brillant (comme tout ce que fait Descartes, même quand il se plante) mais c'est faux.
En revanche, ces principes métaphysiques l'aident à formuler, peut-être mieux que Galilée, des choses comme la conservation de la même quantité de mouvement ou le principe d'inertie.
En sorte qu'il faut bien comprendre que tous les hommes de cette époque (et d'après) n'ont pas eu seulement à se trouver en butte à une Eglise objective, réelle, mais aussi à l'Eglise qu'ils avaient eux-mêmes en tête. Descartes soi-même ne veut pas entendre parler de l'existence du vide dans la nature, et ceci essentiellement parce que cela offense ses sentiments chrétiens.
Pascal plus "moderne" que lui, sur ce point...