Contrairement aux clébards qui se soumettent aux injonctions de Bruxelles, Syriza déclare vouloir s'y opposer, et envoyer se faire voir ces injonctions. Il y a quelque chose de difficile à comprendre ? C'est un très bon début d'euroscepticisme.
Il veut surtout négocier ces injonctions. Il veut par exemple conditionner le remboursement de la dette à l'évolution du PIB. C'est donc plutôt d'aménagement que d'opposition dont il faut parler. De toutes façons, il est favorable à l'euro et à l'UE. Alexis Tsipras a d'ailleurs beaucoup parlé d'Europe lors de son discours d'intronisation. Il a aussi soutenu la social-démocratie. C'est donc comparable à Hollande quand il se déclarait inflexible pour imposer un "volet croissance" dans le Pacte européen de stabilité (en 2012).
Toujours les même remarques débiles. Qui dit qu'il faut ignorer ce problème ? Ce qu'on vous explique c'est qu'il ne sert strictement à rien de tenter de régler le problème de l'immigration sans tout d'abord reprendre notre souveraineté politique, économique et social PLEINE ET ENTIERE. Et c'est sur cela que nous devons gagner. Mais pourquoi perdons-nous, chez les nationalistes, depuis des lustres ? Car comme des ânes, nous mettons la charrue avant les boeufs. Et dès qu'on vous fait la remarque c'est qu'on est pro-immigration ou qu'on ignore l'immigration ? C'est pas possible de persister dans une imbécillité pareille après autant d'années d'échec.
Vous avez entièrement raison. :) Vouloir lutter contre l'immigration tout en restant dans l'UE est illusoire. Traité d'Amsterdam, convention de Dublin, liberté de circulation, espace Schengen... C'est l'UE qui décide pour l'essentiel de notre politique d'immigration.
Perso, je pense qu'ils l'ont surtout fait pour des raisons économiques et sociales, et le refus de ce que leur impose Bruxelles comme solution à leur faillite. On est là dans la guerre psychologique, et c'est dans ce sens là que je me suis réjouit de leur victoire. Pourtant mes explications étaient assez claires, limpides et précises, dès mon premier message, que tu n'arrives pas à comprendre malgré tout :
Que la plupart des électeurs de Syriza aient voté pour plus de souveraineté, C'est fort possible. Mais concrètement, qu'est-ce que cela change si Syriza ne fait que des aménagements avec Bruxelles ?
Tous ces lâches qui avalisent cet économie de l'endettement dans laquelle nous vivons depuis des décennies n'assumeront jamais quand l'heure viendra pour leurs gosses de payer pour leur inconséquence.
Déjà aujourd'hui on voit fleurir le discours : l'état de la Grèce aujourd'hui, célafôte à la troïka, les mecs se mettent COLLECTIVEMENT en défaut de paiement et quand arrive le moment d'assumer, on se retourne contre ceux qui essaient (par intérêt évidemment) de ne pas vous laisser crever.
Il y a un hic dans votre raisonnement, c'est que les déficits ont empiré suite à l'intervention de la merveilleuse troïka. Et le chômage est devenu catastrophique, dépassant les 25%. L'économie grecque est maintenant la deuxième économie la plus endettée du monde. Il faut le faire. Bravo la troïka !
Avez-vous lu l'article que j'avais mis en lien (page 1) ? En voici un court extrait :
"Selon la Troïka, les résultats ne vont pas tarder. En avril 2010, le FMI publie son "world economic outlook" et prévoit une récession de 2% pour l’année 2010, et de -1.1% en 2011. La réalité va se révéler quelque peu différente. Le PIB Grec va chuter de 5.4% en 2010 et de 8.9% en 2011. Manifestement, les effets récessifs de la cure imposée au pays sont bien plus lourds que les prévisions ne le laissaient entendre. L’erreur est manifeste. Le FMI prévoyait bien une hausse du chômage pour la fin 2011, à 13% de la population active, la réalité sera supérieure à 20%."
http://www.atlantico.fr/decryptage/grec ... ZwbiVrT.99
Tu crois que la Grèce a accepté l'ingérence de la Troïka par bonté d'âme ?
Vous croyez que la Grèce avait le choix ?