Son prochain roman, Soumission, paraîtra le 7 janvier chez Flammarion et risque de faire beaucoup de bruit. Le Goncourt 2010 plonge son lecteur dans la France de 2022. Il imagine une élection présidentielle en fin de second mandat de François Hollande.
Le Front national de Marine Le Pen, qui a déjà perdu le scrutin de 2017, subit la loi d'une alliance UMP, UDI, PS, associée à la Fraternité musulmane, parti inventé par l'auteur. Son leader, Mohammed Ben Abbes, finit par être élu et choisit François Bayrou comme premier ministre.
Le narrateur, qui s'appelle François, est un universitaire malheureux et solitaire, spécialiste de Joris-Karl Huysmans. Il couche avec des étudiantes et comme toujours chez Houellebecq, l'amour est triste. La soumission du titre fait référence à celle des mécréants qui doivent se soumettre à Allah et à celle des femmes aux hommes. À la fin du roman, François se convertit à l'islam et, professeur adulé, voit se soumettre à ses désirs de jeunes étudiantes voilées…
Ce roman de 300 pages devrait attirer toute l'attention lors de la rentrée littéraire. Le sujet commence déjà à faire le tour du web, et la twittosphère n'a pas tardé à réagir. Et risque bien de ranimer la polémique née en 2001, lorsque l'écrivain en promotion de son roman Plateforme avait déclaré: «La religion la plus con, c'est quand même l'islam.»