J'ai maté la suite de l'article ( j'ai la version abonné du monde grâce à la fac... première fois que j'utilise ça.) et ça colle assez bien avec ce que j'ai décrit initialement :
Car la « nouvelle réalité », la voilà : 24 % des médecins nouvellement inscrits au tableau de l'Ordre en 2013, soit 1 728, ont un diplôme étranger. Parmi eux, près de 400 sont de nationalité française. Le constat est aussi net chez les chirurgiens-dentistes : 26 % des 1 430 primo-inscrits à l'Ordre, en 2013, sont titulaires d'un diplôme étranger, dont 205 venant de Roumanie, 96 d'Espagne et 56 du Portugal. Des effectifs à mettre en regard des 1 200 étudiants autorisés, en respect du numerus clausus, à suivre leur deuxième année d'odontologie en France.
« L'Espagne et le Portugal forment des bataillons de dentistes mais beaucoup viennent exercer chez nous car leurs revenus, dans ces pays, se sont effondrés, leurs patients étant mal remboursés et consultant de moins en moins », s'inquiète Catherine Mojaïsky, présidente de la Confédération nationale des syndicats dentaires. Des contingents qui enflent au fil des ans. La directive européenne du 7 septembre 2005, qui a institué une reconnaissance automatique des diplômes européens permettant à leurs titulaires de s'installer partout en Europe, y contribue.
Autre facteur d'accélération du phénomène, des étudiants qui ont accompli les deux premiers cycles d'études de santé (les six premières années) ailleurs en Europe peuvent désormais se présenter aux épreuves classantes nationales (ECN) françaises, qui ont succédé au concours de l'internat.
« CELA FAIT RENTRER DES DEVISES »
Face à la forte demande des jeunes, un marché très lucratif de formations privées s'est ouvert. Après les filières belges et roumaines, déjà bien connues, d'autres destinations font recette, comme la Croatie, le Portugal et surtout l'Espagne.
« Cela fait rentrer des devises et permet sans doute à la France d'économiser le coût de la formation de ces professionnels », juge Kevin Margottat, président de la Fédération nationale des étudiants en kinésithérapie. Sur les 4 000 nouveaux kinés de 2013, environ 2 000 ont été formés à l'étranger – le numerus clausus, lui, plafonne en 2013 à 2 560.
Je ne connais pas le sujet (pas d'infos récentes), mais le mécanisme du rabais me semble être (ou au moins il a été un temps ) le suivant : les diplômes étrangers sont mal reconnus en France. La question de : je fais mes études là ou là, ce n'est pas tellement la qualité des études en question sur le plan médical (=scientifique), mais leur domiciliation. Ceci parce qu'un rabais sera automatiquement appliqué pour les études en Roumanie, parce que...euh... c'est la Roumanie.
Ou l'Allemagne, hein ! j'ai bien connu une amie médecin allemande qui était dans la situation que je vais décrire.
Les droits d'intervention sont liés, comme un peu partout, mais plus là encore qu'ailleurs, à un niveau de diplôme. Si on vous rabaisse vos diplômes, on vous bouffe vos revenus parce qu'on vous interdit les opérations qui gagnent plus de pognon (quel que soit le mode de calcul, c'est corrélé d'une manière ou d'une autre).
Mais si ça ne vous empêche pas de faire le boulot, ça vous empêche, en revanche, d'obtenir le fric que ça vaut.
Cette amie allemande me racontait comment elle faisait quotidiennement des tâches au-dessus de son rang (rabaissé par la correction que j'indique plus haut) mais qu'elle était parfaitement capable de réaliser sur son niveau réel, mais que par contre, pour voir la couleur du pognon (ou du statut, d'une protection, etc., ce n'est pas qu'une question de pognon), on lui donnait bien le droit d'aller se brosser.
Après, il y a un autre aspect : faut pas (je ne dis pas cela à vous Hein Sal) se réveiller comme ça, brusquement, pour s'inquiéter du fait qu'il y a beaucoup de médecins étrangers à l'hopital (surtout, mais ailleurs aussi), p'tin ! Le lepénisme, c'est déjà pas trop sympa en soi, à mon avis, mais le lepénisme différé, de la 25ème heure, c'est la naphtaline à l'état pur.
Ca fait beau temps qu'on ne trouve plus que des étrangers dans les hopitaux, que si vous allez aux Urgences, vous n'avez plus qu'un panel de types de l'Est, avé l'assent tchèque ou slovéno-hongrois ou je sais pas quoi.
Les beaufs ne mouftent pas car, en général, ils préfèrent ne pas surmener le neurone. Un "étranger" qui est Noir ou Arabe, ils voient tout de suite, ça leur fait gagner du temps.