Un avortement a deux dimensions : morale et médicale, et ces deux aspects sont indépendants l'un de l'autre.
Sur le plan moral, je suis d'accord pour ne pas avorter mais chacun est libre de son corps et de sa vie. Quant au châtiment divin, que dire de votre Dieu qui n'a pas pensé aux trois petits enfants qui vont être privés d'une mère en bonne santé !
Sur le plan médical, on peut reprocher la banalisation de l'IVG qui semble justifier un retour immédiat au domicile. Même pour un accouchement, on garde les femmes trop peu de temps à l'hôpital et on les renvoie chez elles beaucoup plus tôt qu'à mon époque.
Je vous invite à lire cet extrait :
... Les faits remontent à 2011. À l'époque une commerçante bordelaise enceinte, déjà mère de trois enfants, décide en accord avec son mari d'avorter. L'intervention s'était a priori plutôt bien passée, et n'avait duré que quelques heures. La patiente était ensuite retournée à son domicile.
Mais le lendemain, son état à commencé à se dégrader. Atteinte de fortes fièvres et de douleurs, elle décide de retourner à l'hôpital, où l'interne de garde décide de la renvoyer à son domicile après avoir procédé au retrait du stérilet posé après l'intervention et une fois des prélèvements pratiqués.
Après avoir examiné son cas, le médecin de garde diagnostique une septicémie, et ordonne le retour de cette femme à la maternité. Il faudra attendre encore quelques heures pour que la patiente reçoive les antibiotiques qui lui avaient été prescrits quelques heures plus tôt. C'est ce retard dans l'administration des médicaments que dénoncent les plaignants. La jeune femme a perdu ses deux pieds, un avant-bras et une main. (...)
http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-di ... 7774976770
Le scandale est là : hôpitaux surchargés, personnel de garde peu qualifié (un interne n'a pas le savoir d'un médecin !), etc. Et pourquoi avoir posé un stérilet de suite au lieu de prescrire la pilule en attendant ! Le retour à domicile, décidé deux fois de suite, ne se justifiait pas. Il fallait un suivi médical en milieu hospitalier, avec, si besoin, des antibiotiques sous perfusion. Et ceci est vrai, que ce soit pour un avortement ou une autre cause.