Excellente série d'émmission en ce momment sur arte à ce sujet. Où l'on découvre en fait que le capitalisme existait avant Adam Smith en prenant sa source dans la découverte de l'Amérique puis l'esclavage qui a suivit. Passionnant.
Tu rigoles ? ARTE est surement une des chaîne les plus anti-libéral et les plus partial.
Un véritable chef d'œuvre de propagande. Mais cela ne m'a pas énervé car je n'attends plus rien depuis longtemps des médias officiels. Les très gauchistes chaines publiques (même si Arte est franco-allemande) passent ainsi leur temps à faire du bourrage de crâne et comme le bon peuple ne demande qu'à gober les discours antilibéraux, ils n'ont aucune raison de cesser leurs manipulations iniques.
Le matraquage sur l'esclavage, le travail des enfants, les paysans arrachés de leurs terres comme si le capitalisme en était seul et entier responsable, comme si les failles des Etats et la pauvreté n'avaient rien à y voir. En Bolivie, pays très capitaliste depuis toujours comme chacun sait, l'état cette année a légalisé le travail des enfants
Le documentaire était insidieux et sacrément bien fait. Le début partait plutôt bien, en parlant de personnalités importantes tout en relativisant leur place dans l'histoire etc...
Même la description de l'esclavage était pas trop conne.
Mais les commentateurs, oh mon dieu. A partir du moment où ils essaient de prouver des thèses (c'est à dire le moment où le documentaire passe d'informateur à dénonciateur) comme "L'esclavage est le produit de la propriété privée" ou "l'individualisme est l'échec de la société moderne" ça devient pathétique.
Exemple : le travail des enfants. Ce n'est pas par volonté politique ni par dignité qu'il a disparu chez nous. C'est juste parce que c'est beaucoup plus rentable d'aller à l'école que de travailler à la ferme.
Et dans les régions du monde où travailler à la ferme est une nécessité même à 8 ans, ben devinez quoi ? Les enfants bossent. C'est fou la vie.
Pareil sur l'esclavage : à un moment un connard fait "c'est exclusivement les entreprises privées qui établissent l'esclavagisme". Phrase suivante "monsieur X, esclavagiste et MAIRE de Liverpool".
C'est sûr, sa position de maire n'a sûrement rien à voir avec l'esclavagisme. Bordel de fucking shit.
Dernier exemple pour la route : selon le documentaire, l'individualisme n'est pas la réponse à tout, les gens ne pensent pas qu'à eux. Soit, prenons monsieur X, c'est une personne charmante qui aime être altruiste : ça lui confère une raison d'être, un bonheur profond. Monsieur X sait que s'il n'aide pas la communauté ça va le rendre tristement malade (ou maladement triste). Monsieur X a tout intérêt à être altruiste. Monsieur X suit donc son intérêt personnel. CQFD j'ai démonté un documentaire en quatre lignes.
Une espèce de bouillie moralisante sur l'esclavage (imputé uniquement aux occidentaux en plus), avec des lamentations sur les effets de la division du travail (certes navrants mais quid de l'alternative ?) et sur le travail des enfants (qui en soit n'a rien à voir avec le capitalisme, tout est question de régulation et de "qu'est-ce que le marché, quelles sont les bornes du commerce ?").
Le documentaire ne précise jamais la définition qu’il donne du capitalisme, mais apparemment ce serait quelque chose comme « la recherche du profit et le prêt bancaire ». Auquel cas les romains étaient déjà capitalistes et le cadre spatio-temporel choisi n’a aucun sens.
Il aurait pu utiliser la définition de Marx. Ou celle des libéraux. Là on reste à un niveau d’abstraction décérébrant.
Il ferait mieux de donner la parole à des intellectuels aux vues contradictoires et les laisser débattre. Pas assez vendeur j'imagine.
C'est ce qui est désespérant avec les altermondialistes en général. Ils voient un enfant qui meurent de faim ou qui se pourri la jeunesse au boulot plutôt que d'aller à l'école et la seule chose qu'ils ont à répondre, c'est que c'est la faute des riches ou de je ne sais quel idéologie.
Sauf que ce qu'ils ne veulent pas voir c'est que ça a été la condition humaine normale pendant pratiquement toute l'histoire de l'humanité.
Que la seule chose qui nous a sorti de ça c'est justement le système capitaliste et les marchés libres. Putain même Marx et Lénine ont reconnu ça.
Partout où on a essayé de leur faire entrave on a retardé le développement des humains.
Simplement on vit une époque où il ne leur reste plus que les sentiments et les raccourcis faciles pour "éveiller les consciences".
Ce qui de façon général me fait plus penser qu'il s'agit de jaloux bouffis d'orgueil et souvent un peu bêtes.
Le capitalisme est un concept économique sur la propriété privée des moyens de production que l'on utilisent pour accumuler des richesses (pour s'enrichir ou se mettre à l'abri tout simplement). En ce sens, même si le concept a été théorisé pour la première fois au XVIIIème siècle, le capitalisme a peut-être toujours existé: les paysans, les marchands ou les artisans étaient des capitalistes. La capitalisme a émergé spontanément, bien avant qu'on le théorise. Donc oui le capitalisme, tout comme le mutualisme ou d'autres formes d'associations humaines comme les Etats peuvent exploiter des esclaves.
Par contre l'esclavage n'a pas émergé avec le capitalisme, si celui-ci était apparu au XVIIIème siècle, comment se fait-il alors que l'esclavage existait durant l'Antiquité? Il y a contradiction apparente. Il était très fréquent déjà durant l'Antiquité mais même bien après -que ce soit en Europe avec les serfs au moyen-âge, chez les arabes, dans les empires africains ou pré-colombiens en Amérique latine- que lors des guerres les vainqueurs réduisent en esclavage les vaincus, et cela n'a rien à voir avec le capitalisme mais bel et bien avec l'étatisme. Les premiers à avoir pratiqué l'esclavage furent les Etats, et ce à très grande échelle et durant plusieurs siècles. Quant au commerce triangulaire, rappelons qu'il s'agissait de compagnies en monopole d'Etat -certe de nature capitaliste-.
Le libéralisme quant à lui est une philosophie politique qui consiste à limiter le plus possible l'emprise de l'Etat sur les individus et à limiter l'usage de la violence dans la Société, et tous les individus seraient égaux en terme de droits négatifs. Par conséquent en libéralisme le capitalisme est une forme pleinement légitime de création de richesse tant qu'il n'est pas basé sur la violence, donc l'esclavage y est impossible.
Et ce qui a permis l'extension (plus que l'émergence, puisqu'il existait déjà) du capitalisme c'est la protection du droit de propriété par des institutions de Droit, absolument pas l'esclavage...quelle connerie.
Une petite incise sur l'esclavage, que certains idiots mettent au cœur du capitalisme, sans que le propos ne soit étayé par la moindre preuve, et sans qu'aucun historien sérieux, même marxiste, ne soutient. Comme le dit fort justement Don Boudreaux, "le capitalisme a exterminé l'esclave" cf en le rendant obsolète. Si le parlement de Londres propose l'abolition de l'esclavage en 1807, c'est aussi parce que la structure de l'économie générale a changé, et que l'énergie produite par le charbon qui alimente les usines à l'exemple de la production de coton du Lancashire qui abandonne l'énergie par eau pour celui des mines. A la fin du 20ème siècle, l'énergie fossile remplace l'économie naturelle qui reposait essentiellement sur l'eau, le bois et les animaux (charrettes, trait, etc).Matt Ridley dans Rational Optimist, explique en gros que l'empire romain repose sur le travail de l'esclave, le moyen âge sur le bétail (et les animaux en général), qui sont plus productifs et se plaignent moins, puis vient l'invention de certaines techniques (comme le harnais, qui fait que la place des chevaux dans les animaux de trait passent de 20% en 1086 à 60% en 1574). Eh puis les animaux sont remplacées par des machines, qui achèvent de rendre l'esclave économiquement obsolète.
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