Je ne prétend pas que le marché public est une économie performante, je dis que nos entreprises sont, dans bien des situations heureuses de disposer de tels débouchés commerciaux.
Que le modèle ne puisse perdurer ainsi, nous sommes d'accords, cela dit pratiquer brutalement une modification, alors qu'il n'existe ni de marchés de substitution ni de marges pour financer des investissements, des montées en gamme semble illusoire, pour l'instant. C'est pourquoi ce type de politique, rétablissement de la compétitivité de l'économie exige quelques investissements et est donc incompatible avec la réduction à court terme des déficits. Il faut choisir. En revanche, cette compétitivité suscitant une croissance, génératrice de recettes permets, progressivement de rétablir les comptes.
L'autre option peut être, également l'inverse, à savoir rétablir les finances publiques, rassurer les créanciers et investisseurs sur nos capacités budgétaires pour susciter attractivité et investissements qui permettront de redonner du dynamisme et du financement à des entreprises, donc à retrouver la compétitivité et l'emploi. Mais il faudra choisir, car laisser penser que l'on peut, en même temps aboutir et conduire des politiques aux outils contradictoires finira par ne mener nulle part, et ne produira pas de résultats. Je crois que c'est ce qui se passe, et ce sont les citoyens qui payent cette hésitation.