Dans ta logique, personne ne devrait avoir le droit de posséder un terrain quelconque.
Un terrain est acheté pour y cultiver, ou construire. Cet achat répond donc a un besoin réel de la personne qui l'achète. Quand ce sont des particuliers, ils sont très souvent en principe Français. Vendre une montagne, est-ce vraiment comparable à un terrain simple coincé entre deux constructions ? Vendre une montagne à une société étrangère c'est acceptable comme la vente d'un terrain cultivable ou constructible à des locaux ? Pour moi pas. A tout principe il y a des limites, limites que j'ai voulu exposer dans ce sujet.
Il ne faut pas confondre propriété et souveraineté. Le patrimoine vendu deviens propriété du privé mais reste sous souveraineté nationale, donc les règles de droit continuent à s'y appliquer. Qui plus est quand un Etat est en faillite, la première chose dont il délaisse le fonctionnement c'est le patrimoine.
Si de plus en plus de pans sont détenus par le privé, leur pouvoir économique dominera les lois civiles en vigueur. C'est une conséquence logique. Lorsque l'Etat ne tiendra plus assez les leviers de l'économie, il n'aura aucun moyen de faire respecter ses lois (je te renvois à la réponse de Tieum). Là je parle pour la solution pacifique qui est censé être en vigueur selon ce que tu décris.
Perso je préfère que le patrimoine appartienne à un investisseur qui s'en occupe qu'à l'Etat qui s'en fout. Par contre la propriété doit allé avec la responsabilité: si tu achète du patrimoine, tu dois l'assumer et l'Etat doit te forcer à l'assumer. Il n'est pas normal que le propriétaire dénature complétement le paysage ou qu'il le laisse à l'abandon en faisant juste payer l'entré.
Oui mais là tu parles de bâtiments en particulier. Oui évidement qu'il vaut mieux qu'un agent privé restaure et entretienne un bâtiment, plutôt que de le laisser tomber en ruine. Le problème c'est qu'il y a concession à ce dernier. Sous prétexte de renflouer les caisses momentanément, on s'en détache définitivement. Faire payer l'entrée à une rivière (pourquoi pas, après la montagne), une forêt, dans ce cas on peut aussi envisager qu'une mairie privatise certaines rues, les vendent, car elles ne peut plus les entretenir, on mettra des péages à chaque croisement. Si on commence à accepter ces principes, on en arrivera à ça.
A une moindre échelle, ici à Nice, je n'aimerais pas voir un jour tout le littoral privatisé par des entreprises multinationales du tourisme ou de l'hotellerie, et qu'on devra payer des prix exorbitants pour accéder à la mer. Ce que je n'aimerais pas voir à un niveau local, je n'ai pas envie de le voir à un niveau national.