À l'image de Nicole Boucheton, vice-présidente de l'ADMD, partie début août en Suisse pour «mourir dans la dignité», ils sont de plus en plus nombreux à rejoindre les terres helvétiques pour se donner la mort. C'est en tout cas la conclusion de chercheurs suisses et britanniques qui ont étudié les données de l'Institut médico-légal de Zurich. En épluchant des rapports d'enquêtes et d'autopsies, ils ont constaté que le nombre de candidats au suicide assisté venant de l'étranger avait fortement augmenté entre 2009 et 2012
611 suicides assistés entre 2008 et 2012
C'est notamment le cas Outre-Rhin. Avec 268 départs, les Allemands ont été les premiers à se rendre en Suisse, devant les Britanniques (126) et les Français (66). Au total, 611 étrangers ont bénéficié d'une assistance à mourir entre 2008 et 2012. Près de la moitié souffraient de maladies neurologiques comme la sclérose latérale amyotrophique (également appelée maladie de Charcot), la sclérose en plaques ou la maladie de Parkinson. Venaient ensuite le cancer et les troubles rhumatismaux. La plupart d'entre eux ont choisi d'absorber du pentobarbital de sodium, également utilisé à fortes doses dans l'euthanasie vétérinaire.
Passée la polémique, le nombre de candidats français au suicide assisté a presque triplé, passant de 7 cas en 2009 à 19 en 2012. Pour Tanguy Châtel, la médiatisation des cas de Chantal Sébire ou de l'actrice Maïa Simon y est pour beaucoup. «Certains Français ont pris conscience qu'il était possible de choisir sa fin de vie et ont en même temps appris l'existence d'associations suisses comme Dignitas ou Exit qui aident les gens à se suicider», explique-t-il au Figaro.
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