Scandale autour des nouveaux arts martiaux
INFO LE FIGARO - Le ministère des Sports peine à mettre de l'ordre au sein du Mixed Martial Art, nouvelle discipline très en vogue qui mêle plusieurs arts martiaux. Il épingle une pseudo fédération installée à Rouen, la propre ville de la ministre Valérie Fourneyron.
Coups de pied, coups de poing, un sport de combat héritier du pancrace antique, susceptible de drainer beaucoup d'argent, avec déjà une fédération qui n'en est pas une et des préfets à qui l'on demande de se méfier. Le Mixed Martial Art (MMA, également connu sous le nom de Free Fight), qui combine plusieurs arts martiaux et suscite un réel engouement, lors de show électriques de Paris à Saint-Tropez, est-il victime de son succès?
Vue des sphères ministérielles, la discipline ne jouit guère d'une grande réputation. Le Figaro a eu connaissance d'une note du 19 février dernier, où le Directeur des sports du ministère éponyme invite les préfectures à se montrer vigilantes avant d'accorder leurs agréments pour ce type de compétitions. Et ce bien que le Mixed Martial Art gagne chaque jour des adeptes. On trouve même des pratiquants assidus de cette boxe, qui autorise à frapper un homme à terre, parmi le personnel politique des plus grands ministères…
Combat dans une cage
Mais voilà: les agissements d'une énigmatique «fédération» commencent à déranger. Ils ont même justifié deux signalements à la justice, dont l'un, ce mois-ci, par la ministre des Sports en personne, la socialiste Valérie Fourneyron, au titre de l'article 40 du code de procédure pénale qui dispose que «toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République.»
Le scandale est né de l'enquête d'un fonctionnaire des sports dont la mission à Paris consiste normalement à accompagner la structuration des activités sportives au niveau national. En septembre 2013, celui-ci découvre qu'à Rouen, terre d'élection de sa ministre, qui en était le maire jusqu'à l'été 2012, une mystérieuse Fédération fighting de full contact kickboxing et disciplines associées (FFFCKDA) organise des rencontres sportives un peu partout en France en réclamant aux préfets des autorisations sur la foi de fausses références administratives.
Aucun cadre réglementaire
Il aura fallu six mois à cet agent tenace pour convaincre sa hiérarchie de réagir. Après une première note d'alerte le 6 septembre 2013, il en diffuse une seconde le 26 novembre au directeur des sports du ministère ainsi qu'au directeur de cabinet de sa ministre. Mais rien ne bouge. Aucune inspection en vue. Est-ce le tropisme local rouennais, où Mme Fourneron est toujours conseillère municipale, qui tétanise? L'agent obstiné se conforme alors aux dispositions de l'article 40 et avertit le parquet de Paris. Sa hiérarchie cette fois n'a plus le choix.
Le 19 février dernier, le directeur des sports du ministère, répondant à un courrier de la préfecture de l'Aveyron en date du 22 janvier, précise enfin «la réglementation des pratiques de boxe». Le Mixed Martial Art est une boxe «pieds-poings», qui autorise, rappelle-t-il, «les frappes sur un adversaire au sol ou des combats dans une cage (NDLR: pour les puristes, un octogone qui permet d'éviter les chutes)». Selon lui, «aucune fédération n'en détient la délégation, aucun cadre réglementaire n'y est rattaché».
Un sport populaire et clandestin
«La position de la ministre chargée des sports est claire, poursuit-il: au motif d'atteinte à l'éthique, à la dignité et à la protection des pratiquants, ces manifestations sont interdites et leur pratique n'est pas reconnue». Et pourtant, admet-il, «dans certains cas, des rencontres de ces disciplines interdites se déroulent dans des manifestations autorisées, alors que les dossiers de demande d'autorisation ne les mentionnent pas.» Bref, ce sport, bien que populaire, continue de vivre dans la clandestinité.
La FFFCKDA, basée à Rouen, serait une coquille vide, si l'on en croit la note du 19 février. Elle aurait récemment «modifié sa dénomination». Plus grave: l'agrément ministériel dont elle se prévaut auprès des préfets est faux. «En réalité, cette fédération ne dispose plus d'aucune délégation depuis 2009», précise le ministère. Même le numéro de SIREN (Système Informatique du Répertoire des Entreprises) indiqué sur ses demandes est «obsolète».
Il n'a jamais provoqué aucune mort
Nombre d'acteurs du Mixed Martial Art en France refusent d'être associés aux turpitudes de cette «fédération» rouennaise. «La loi sur le sport, dont la révision est en cours, traitera du MMA», prévient le directeur des sports. Reste à savoir si la France peut interdire longtemps une discipline devenue reine aux États-Unis et qui se développe partout dans le monde.
«Rien ne pourra l'arrêter, spécule un préfet qui le pratique avec ferveur. Si ce sport n'obtient pas un cadre officiel, il continuera à vivre, dans les caves, les banlieues». Selon lui, le Mixed Martial Art n'a rien à voir avec la violence du film «Fight club» qui fascina toute une génération. «Même s'il est spectaculaire, dit-il, à la différence de la boxe anglaise, le Mixed Martial Art n'a jamais provoqué aucune mort».
Source : http://www.lefigaro.fr/actualite-france ... rtiaux.php
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Pourquoi c'est interdit en France ? Même si c'était risqué, les gens le pratiquant ont le droit de choisir, de prendre des risques si ça leur chante, c'est ce qu'on appelle la responsabilité individuel, mais le gouvernement sait toujours ce qui est mieux pour les Français, et ne cesse d'infantiliser les Français, en leur faisant croire qu'il ne sont pas assez intelligent pour décidé, et être responsable de leur choix. Mais en plus de ça, ce sport n'est pas plus dangereux que d'autre
Autre article : http://sport24.lefigaro.fr/webdoc/ufc-u ... index.html
http://combat.blog.lemonde.fr/2014/03/2 ... e-sa-cage/
MMA : pourquoi sont-ils interdits en France ?
SPORT DE COMBAT – Les Mixed Martial Arts ou MMA se développent en flèche en France, alors même que leur pratique en compétition est interdite. La discipline a ses fans et ses détracteurs et déchaînent les passions. Metronews vous explique pourquoi.
Les MMA c'est quoi ?
Les Mixed Martial Arts sont une discipline de sport de combat dont les pratiquants maîtrisent et empruntent leurs techniques au judo, karaté, jiu-jitsu, boxe thaï... Il s'agit de savoir qui est le meilleur combattant, toutes disciplines confondues. Les combats ont lieu dans un octogone et l'ont peut gagner par K.O, soumission ou par arrêt de l'arbitre. Fait important, les frappes sont autorisées au sol.
Pourquoi les autorités françaises n'en veulent pas ?
C'est précisément la question de frapper un adversaire au sol qui a posé problème aux ministères des Sports qui ont eu à se pencher sur le dossier. En vertu d'une recommandation du Conseil de l’Europe sur les "pratiques sportives dégradantes", la loi française interdit les frappes au sol, ingrédient indispensable des combats.
Du coup les athlètes Français pratiquent le pancrace en compétition, une version light des MMA, et vont affronter des combattants aux quatre coins de la planète. Valérie Fourneyron, envisage de durcir la loi au nom du respect de "l'intégrité physique, de l'adversaire, de la dignité humaine, de la santé et des valeurs éducatives du sport".
Quelle est sa popularité ?
La page Facebook France de l'UFC (Ultimate fighting championship), la grande ligue américaine qui regroupe les meilleurs combattants mondiaux, dont les Français Patrice Carmont et Cyrille Diabaté, compte pas moins de 455 000 fans. Pourtant, depuis 2006, l'UFC a été bannie des chaînes françaises pas le CSA. Récupérée par RTL 9, l'UFC regroupe 150 000 téléspectateurs de moyenne, alors que les combats ont lieu au beau milieu de la nuit. Et tous les cours des combattants ou des maîtres d'art martial sont pris d'assauts par des amateurs allant de l'étudiant à Science-po aux jeunes issus des quartiers difficiles, en passant par des banquiers ou des professeurs. Même les filles commencent à s'y mettre.
Quel avenir en France ?
Les autorités semblent déterminées à ne pas changer le statut de la discipline, voire même à l'aggraver, comme cité plus haut. Cependant cette position va être de plus en difficile à tenir. Par les jeux vidéos, les retransmissions télévisées et les vidéos sur le net, les amateurs trouvent toujours le moyen d'assouvir une partie de leur passion, sans toutefois entrer eux-même dans l'octogone.
Cette semi-clandestinité irrite les partisans du MMA : "Ce qui est interdit intrigue et intéresse, juge Cyrille Diabaté, figure de proue des MMA en France. A un moment, la demande publique va être telle que l'on va devoir nous autoriser. En attendant, c'est dangereux. Parce que faute d'une véritable fédération, ce sont souvent des charlatans qui s'improvisent profs de MMA." Pour le moment, en Europe, seul la France et la Belgique s'opposent encore à la pratique de ce sport, au contraire dela Suède qui a autorisé les MMA et... interdit la boxe, jugée trop dangereuse.
http://www.metronews.fr/sport/mixed-mar ... VicVCj1X6/
Donc :
1- L'état pense que les Français sont imbéciles. Impossible de savoir s'ils veulent faire du MMA même si c'est dégradant, alors l'état interdit. De quoi est-ce qu'il se mêle ?
2- CSA censure
3- Le MMA est pratiqué dans la clandestinité en France, ce qui est dangereux.
L'état à comme souvent tord.