Cela n'interpelle pas les représentants de la Gauche caviar et droidl'ommiste.
Qatar : Les chantiers de la Coupe du monde sont des camps de la mort pour immigrés
Publié le 20 février 2014 par Salem Benammar - Article du nº 343
En agréant en toute connaissance de cause l’Emirat du Qatar, et peut-être même, non sans avoir profité des ses largesses, la F.I.F.A. se rend complice d’esclavagisme. Et la gauche au pouvoir, petit soldat de l’Emirat, montre comment elle sait s’asseoir sur ses valeurs fondamentales de protection des droits de l’homme. Au rythme des scandales qui entachent les chantiers de cette Coupe du Monde, et des atteintes à la dignité des travailleurs, le drame social et humain qui se déroule avec la bienveillance des occidentaux est certainement le pire épisode de l’histoire de la F.I.F.A., dépassant celui des J.O. de Berlin de 1936.
Selon le Guardian dans sa livraison datée du 18 février 2014 plus de 400 ouvriers népalais sont morts sur les chantiers de construction des stades de la Coupe du Monde pour la période juillet 2013 à fin janvier 2014, soit 2 morts par jour et 4000 pourraient mourir d’ici 2022 selon la Confédération internationale des Syndicats, et ce à cause des conditions de travail inhumaines dans la pure tradition esclavagiste arabe. Au point que l’Ambassadeur du Népal à Doha est sorti de sa réserve diplomatique pour les décrire comme des prisons à ciel ouvert, un bagne dont on ne sort pas vivant.
Un camp de la mort pour les damnés de la terre avec la complicité passive des mastodontes des travaux publics occidentaux et leurs gouvernements toujours prompts à dénoncer les conditions de travail en Russie et en Chine.
Les chantiers de la coupe du monde de foot au Qatar, d’après les informations qui filtrent, c’est :
Salaires non versés ou bloqués pour les empêcher de partir,
pièces d’identité confisquées,
plus de 12 heures de travail, y compris la nuit et sous un soleil de plomb à plus de 50°,
retenues abusives sur salaires,
rackets,
renvoi des récalcitrants manu militari sans que leurs salaires ne leur soient versés,
recrutement de travailleurs souvent très jeunes de moins de 16 ans,
absence des règles de sécurité,
exposition aux produits toxiques,
refus d’accès à l’eau potable,
absence de soins,
accidents de travail incessants,
logements insalubres,
violations délibérées des normes de l’O.I.T.
Il y aurait de quoi saisir la C.P.I. pour esclavagisme aggravé. Au lieu de ça, les dirigeants européens, avec à leur tête la gauche française, si remontée contre ces sales patrons exploiteurs hexagonaux, font des courbettes aux émirs et acceptent leur argent en échange de leur hypocrite silence.
La F.I.F.A.n’a certes pas vocation à faire du social, mais elle oublie que son public est le même qui se meurt par centaines sur les chantiers du Qatar ; Elle ne sait s’inquiéter du droit international quand ça l’arrange surtout quand il s’agit d’engranger les bénéfices des contrats faramineux que lui rapportent l’attribution de l’organisation de la Coupe du Monde à un Emirat raciste et esclavagiste..
Et elle n’est pas dispensée d’obligations morales et ne peut se conduire comme des hooligans.
Il est même de sa haute responsabilité d’exiger de cet Emirat esclavagiste qu’il se conforme immédiatement aux normes internationales du droit du travail, sous peine de lui retirer l’organisation de la phase finale de la Coupe du Monde de 2022.
Que fera la F.I.F.A. pour aider le Népal à faire face à l’afflux massif de ses travailleurs qui viennent se réfugier dans les locaux de son ambassade à Doha ?
La plupart des travailleurs népalais, qui croyaient en l’Eldarodo de cette Coupe du Monde, ont été obligés d’emprunter de l’argent chez eux à des taux exorbitants, supérieurs à 36%, pour couvrir les frais de leur voyage, laissant leurs familles en otages entre les mains de leurs usuriers, et ils ne seront pas payés s’ils n’acceptent pas les conditions inhumaines de leurs esclavagistes qataris.
Plus d’un million et demi de travailleurs immigrés sont attendus, que va faire la FIFA pour leur droit ?
World-Cup-2022-football-and-slavery-meet-in-Qatar
« The show must go on » disait Avery Brundage, ancien président du C.I.O, au lendemain du massacre des athlètes israéliens par un commando palestinien aux J.O. de Munich en 1972.
Pour la FIFA, les victimes du football importent peu, pourvu que cela ne compromette pas le succès de son entreprise. Et elle prétend faire respecter la morale sportive ?
Combien y aura-t-il eu de morts népalais, le jour du match d’inauguration, si elle ne fait rien ? 4 000 ? 10 000 ? On s’en fout, de quelques milliers de morts népalais, en échange d’un beau match ?
Ce premier match sera marqué du sceau de l’infamie, de la mort et de l’esclavagisme. Surtout si les ONG internationales de Défense des droits de l’homme – y compris l’ONU, toujours à géométrie variable, restent silencieuses.
On ne confie pas l’organisation de la Coupe du Monde à un pays connu pour ses mœurs barbares et rétrogrades et sa pratique manifeste de l’esclavagisme, sous forme de la kafala qui fait du travailleur étranger non-occidental propriété de son employeur. La F.I.F.A et tous ceux qui ont prêté leur concours princièrement rémunéré, n’est-ce pas M. Zidane ne devraient pas ignorer tout cela.
L’attribution au Qatar de la phase finale du tournoi final de la Coupe du monde de 2022 atteint les sommets de l’infamie humaine qui réhabiliterait la bavure du C.I.O en 1936.
Le sport ne doit pas servir de vitrine propagandiste aux puissances fascistes et aux émirats racistes. Le béton des stades ne doit pas servir de sarcophage aux ouvriers morts d’épuisement que l’on coulera dans le ciment pour effacer leurs trace