DES ANCIENS DE LA MNEF À L'ASSAUT DE L'AVENUE FOCH
Les promoteurs de cet étonnant projet sont proches des réseaux du PS.
L’avenue Foch, l’une des artères les plus huppées de la capitale, est l’objet d’un étonnant projet, présenté cette semaine, à seulement deux mois des élections municipales. Ses initiateurs, les hommes d’affaires Marc Rozenblat et Bernard Rayard, ambitionnent de transformer la vénérable avenue en zone piétonnière agrémentée de nouvelles constructions: commerces, logements, bureaux, hôtels de luxe… Un programme immobilier qui, selon eux, pourrait rapporter à la mairie de Paris jusqu’à 750 millions d’euros de recettes. Il est soutenu par Anne Hidalgo, la candidate socialiste à la succession de Bertrand Delanoë. Mais un point a été passé sous silence: la proximité des deux promoteurs avec les réseaux du PS.
L'UN DES PROMOTEURS EST UN PROCHE DE JULIEN DRAY ET JEAN-CHRISTOPHE CAMBADÉLIS
Aujourd’hui à la tête de la société CDU (Constructions & développements urbains), Rozenblat et Rayard ont fait leurs armes à l’Unef-ID, le syndicat étudiant, pépinière de nombreux dirigeants socialistes, avant de graviter dans l’orbite de la Mnef, la sulfureuse mutuelle au coeur d’un scandale financier à la fin des années 1990. Ancien président de l’Unef-ID, Marc Rozenblat est un proche de Julien Dray et de Jean-Christophe Cambadélis. Il a fait fortune grâce à une petite entreprise de courtage, Iram, qui vendait des polices d’assurances aux adhérents de la Mnef. Quant à Bernard Rayard, il travaillait pour les structures immobilières de la mutuelle étudiante.