À quoi les riches servent-ils chez nous ? À nous scandaliser qu'ils existent. Dans l'Hexagone fleurit ainsi toute une industrie de l'indignation lucrative : témoin le couple de sociologues Michel et Monique Pinçon-Charlot qui depuis quinze ans, livre après livre, passent au crible la vie de la haute bourgeoisie pour mieux la fustiger. Ils auscultent ses moeurs, la maudissent et... recommencent, dans une belle alliance d'hypocrisie et de fascination. Comme si on mettait un archevêque, soir après soir, dans une maison close pour mieux en décrire les turpitudes et s'en offusquer. Test infaillible : quiconque claironne son mépris à l'égard du vil métal le chérit dans son coeur et ne rêve que d'en priver les autres. Les nantis canalisent sur leur personne toute la rage sociale : s'ils n'étaient pas là, il faudrait les inventer. Qu'ils partent ou s'expatrient - la France est passée maître en Europe dans l'art d'exporter ses riches à l'étranger et d'importer les pauvres du monde entier -, on montrera du doigt les catégories moyennes en décrivant leurs salaires, un peu supérieurs à ceux de leurs concitoyens, comme d'intolérables privilèges (voyez la querelle autour des professeurs de classes préparatoires). La France est le seul pays dont le président a pu dire à la télévision qu'il haïssait les riches, sans provoquer un tollé ! Un vrai progressiste aurait dit à la place : "Je hais la pauvreté et ferai tout pour vous en sortir." Mais ce bolchevisme mou a pour seul but de délégitimer toute espèce de succès. Il vise moins à punir les huppés qu'à faire honte aux démunis de vouloir améliorer leur sort. Il n'est qu'une machine à légitimer la misère et l'échec. Il est plus facile de maudire les nababs que d'enrichir les défavorisés. :

Fabius vomit sur l'argent. son fils aussi.. quant à la famille de Mme Gayet, ils sont à la limite du RSA. je suis choqué. A quand un président habitant dans un HLM de Grigny La grande Borne....?

La haine de l'argent est une tare du catholicisme (Jésus-Christ chassant les marchands du temple), et un des plans de clivage avec les protestants au XVIième siècle (si ce n'est le plan de clivage). Le marxisme ambiant a aggravé cette haine du fric qui s'est transformée en haine du travail, du riche, du capital et de la patrie.

je suis choqué. A quand un président habitant dans un HLM de Grigny La grande Borne....? Ah non... Faut pas exagérer non plus... La Grande Borne

Il est vrai qu'en France c'est mal vue auprès de la populace d'être riche. Les gens aisés ont honte de leur richesse.

La haine de l'argent est une tare du catholicisme (Jésus-Christ chassant les marchands du temple), et un des plans de clivage avec les protestants au XVIième siècle (si ce n'est le plan de clivage). Le marxisme ambiant a aggravé cette haine du fric qui s'est transformée en haine du travail, du riche, du capital et de la patrie. Non, le plan de clivage principal c'est la prédestination. Sinon, pour les protestants, la richesse est un signe de vertu et une élection divine. Bref, une belle hérésie.

le christianisme n'est pas contre l'argent, mais contre l'argent ostentatoire et l'argent instrument de pouvoir. Voir, la parabole des talents, qui met à l'honneur ceux qui font fructifier leur argent.

La haine de l'argent est une tare du catholicisme (Jésus-Christ chassant les marchands du temple), et un des plans de clivage avec les protestants au XVIième siècle (si ce n'est le plan de clivage). Le marxisme ambiant a aggravé cette haine du fric qui s'est transformée en haine du travail, du riche, du capital et de la patrie. Non, le plan de clivage principal c'est la prédestination. Sinon, pour les protestants, la richesse est un signe de vertu et une élection divine. Bref, une belle hérésie. Merci de cette explication théologique (que j'avais oublié, mes connaissances théologiques et philosophiques sont lointaines). Mais la réalité, c'est que le protestantisme provient de la montée de la bourgeoisie commerçante et affairée à la Renaissance, et qu'en l'absence de libertés démocratiques civiles cette bourgeoisie a agrégée beaucoup de courants de pensée moyennageux (parfaits, dolciniens, vaudois) qui contestaient le catholicisme romain. La prédestination s'inscrit pleinement dans la logique d'un courant de pensée capitaliste et affairiste contre le dogme catholique (très hypocrite), et qui conduit à être dur avec les pauvres et les démunis. Au cours de ma vie professionnelle, j'ai eu affaire assez fréquemment à des britanniques anglicans ou protestants, des américains protestants, des hollandais, des allemands et j'ai bien senti les clivages sur l'approche business/fric. De ce point de vue, le catholicisme est une doctrine débile, comme l'Islam d'ailleurs, et en plus dotée d'une hypocrisie grandiose. La défaite du catholicisme, de l'orthodoxie et de l'Islam est d'ailleurs certaine, car les protestants on un allié redoutable avec le bouddhisme et les philosophies chinoises.

Il est facile de faire un constat sans en chercher les causes. Si l'argent à perdue le respect c'est peut être parce qu'elle n'a pas su le garder.

Ce site est optimisé pour être consulté depuis un navigateur moderne dans lequel JavaScript est activé.

La haine de l'argent, une passion française

greensov

Je pense que les français partent d'un postulat qui est que la fortune est stable et donc que si une personne s'enrichit alors forcément une autre s'appauvrit, personnellement je me fiche complètement qu'une personne soit très riche, la seule chose qui compte est ma condition personnelle qui ne dépend pas forcément de celle de la personne riche.

C'est parce que c'est un postulat de producteur et non de commerçant. Celui qui se lance dans le commerce le fait le plus souvent sur le dos des producteurs (je ne parle pas du producteur qui vend sa production).

Je parie que vous bossez dans le tertiaire (revente, finance, etc)...

ultra-pink-noise

Vous n'avez pas compris la phrase...

Oui, l'ouvrier pourrait devenir un bourgeois tout aussi stupide ... voir, pire.

ultra-pink-noise

Comme je l'ai déjà expliqué, l'argent n'est pas détestable, de même que celui qui réussit, qui en gagne par son travail, sa créativité etc...doit être encouragé et non pas méprisé.

Evidemment, chacun contestera l'argent gagné de manière malhonnête ou au détriment de la majorité mais la plupart du temps l'argent permets de motiver, de stimuler et de tirer le pays vers le haut alors que la haine, la détestation et les excès à l'encontre des réussites se traduisent par du déclin, qui, lui, ne profite à personne.

La détestation vient du mépris de certains riches envers les ouvriers qu'ils exploitent d'une paye tellement ridicule, obligeant l'état à combler le manque par des allocations pompées sur le salaire des cadres et des riches ...

L'argent, la part allouée aux Français, est trop petite, produisant de la jalousie, de la rancœur, des envies malsaines pouvant conduire à des actions révolutionnaires.

Si les parts étaient plus grandes, pour tous, nous serions dans un pays moins désagréable, mais les nantis veulent poursuivre ce qui peut faire leur perte, pour eux, dans 2 mois, ou pour leurs enfants dans 40 ans.

greg1075

La parano des patrons esclavagistes est bien plus nossive a la reprise.

citoyen33

Je pense qu'il voulait dire qu'un ouvrier aurait bien voulu avoir une trajectoire de vie le mettant en position d'être un bourgeois.

et s'il avait réussi, il aurait fait comme lui.

Mais il a raté cette trajectoire.

On voit ça dans les syndicats parfois.

Edmond maire, reconverti en pdg avait dû faire un plan social.

On voit aussi les plans sociaux des CE, CE gérés par les représentants des salariés.

J'avais bien comprit et je maintient mon commentaire.

C'est une phrase con qui hors de son contexte ne fais que sous entendre qu'être ouvrier c'est être en échec.

greensov

La parano des patrons esclavagistes est bien plus nossive a la reprise.

Pour sur. Aucun patron accepterai d'avoir de la main d’œuvre gratuite...

lu-ci-de

M'est avis que le titre est mal choisi. Ce qui existe en France ce n'est pas tant la haine de l'argent que les suspicions quant aux moyens d'atteindre cette richesse. S'il y a une haine ou du moins une colère en France elle se dirigera de fait envers les nantis, ceux qui ce sont "donnés la peine de naître et rien de plus".

Ceux qui se sont enrichis sur le travail des autres, ce qui profitent sans contrepartie, en clair, ceux qui se torchent avec le contrat social, ce sont eux qui sont à juste titre voués aux gémonies.

Moi, je ne connais que des HYPO. qui racontent qu'ils n'aiment pas le pognon !

T'en connais, toi, Richter , des types qui refusent une augmentation ?

ultra-pink-noise

La parano des patrons esclavagistes est bien plus nossive a la reprise.

Les grands patrons sont des anges, non des démons abusant les gens fabriquant ce qui permettra de les manipuler, les patrons, des ingrats, leurs suiveurs, des traitres.

greg1075

Et vlan les reactions epidermiques.

Bon les patrons, apparemment ce sont soit des anges soit des demons. Geniale, la vision en noir blanc.

Faut passer a la couleur, les enfants

jean6768

Je vous invite à lire la suite. Nous crevons tous de cette culture de losers. :

chez nous, c'est la culture de l'argent facile, des alloc', des syndicats et des mouvements anti patronat.

mais sans patron ni réussite, pas d'emploi, pas de salaire, pas de pain, pas de toit...

ultra-pink-noise

Et vlan les reactions epidermiques.

Bon les patrons, apparemment ce sont soit des anges soit des demons. Geniale, la vision en noir blanc.

Faut passer a la couleur, les enfants

Grand patron ... ne rabaisse pas mes propos.

Tu en connais des gentils, payant trois fois le SMIC des ouvriers reconnaissants fournissant un travail de qualité en travaillant trois jours par semaines, pour 3 mois de congés par ans ... non, les salaires sont assez similaires et les congés une norme étatiste ...

Inutile de rendre agréable les plus calmes suivant le rythme des pires ... cela donne un ensemble assez proche entre les moins escrocs et les pires escrocs .... de toute façon, les actionnaires décident pour eux ... donc.

ultra-pink-noise

Je vous invite à lire la suite. Nous crevons tous de cette culture de losers. :

chez nous, c'est la culture de l'argent facile, des alloc', des syndicats et des mouvements anti patronat.

mais sans patron ni réussite, pas d'emploi, pas de salaire, pas de pain, pas de toit...

lol.

Sans paysans, les riches meurent de faim dans 15 jours ... l'argent, permet l'exploitation de masse dans des usines, payées par le riche, certes, qui exploite la masse pour faire fortune, avec en échange, le droit de consommer et de voir sa famille le WE et le soir de la semaine.

Le toit ... construit par des pauvres.

La voiture, construit par des pauvres.

La nourriture ... idem, la main d'œuvre désœuvrée fait confiance aux riches pour quoi en retour, une retraite à 700 euros et des courbatures ...

Vive la connerie généralisée et les privilèges à outrance .... c'est aussi grâce aux riches si les pauvres le reste, car les pauvres ne décident de rien, contrairement aux très grosses fortunes ... fortune et infortune.

jean6768

l'un n'empêche pas l'autre, l'un ne va pas sans l'autre évidemment.

il y a des excès en tout : dans le syndicat qui paralyse une entreprise avec de revendications intenable et l'intérêt individuel devant celui du groupe.

dans le patronat qui se goinfre encore et encore, au détriment de sa propre boite ou du moins du nombre ou du niveau de rémunération de ses employés.

le juste milieu est pourtant atteint par certains, souvent des PME...

ultra-pink-noise

l'un n'empêche pas l'autre, l'un ne va pas sans l'autre évidemment.

il y a des excès en tout : dans le syndicat qui paralyse une entreprise avec de revendications intenable et l'intérêt individuel devant celui du groupe.

dans le patronat qui se goinfre encore et encore, au détriment de sa propre boite ou du moins du nombre ou du niveau de rémunération de ses employés.

le juste milieu est pourtant atteint par certains, souvent des PME...

PME, artisanat ... malheureusement, ce sont eux les esclaves du libéralisme, obligés de s'accorder sans décider de rien en ce qui concerne les salaires, ils doivent suivre, en laissant faire les plus puissants, délocalisant pour faire fortune en ruinant les PME incapables d'aligner leurs tarifs sur ceux des grands trusts.

jean6768

Tu as des PME franco-françaises qui tournent très bien en local ou au national, sans avoir besoin de s'aliéner à des grands groupes.

ultra-pink-noise

Tu as des PME franco-françaises qui tournent très bien en local ou au national, sans avoir besoin de s'aliéner à des grands groupes.

Oui, heureusement.

courtial

Je vous invite à lire la suite. Nous crevons tous de cette culture de losers. :

chez nous, c'est la culture de l'argent facile, des alloc', des syndicats et des mouvements anti patronat.

Non, le RMI, les allocs, c'est le pas d'argent difficile.

Occupez-vous réellement du vrai pognon facile.

jean6768

qu'est ce qui coute le plus au pays ? de payer des masses entières à ne rien faire ? ou de tolérer que d'autres gagnent 5 ou 20 fois plus que les salaires moyens en trafics en tout genre ?

courtial

Je ne saisis pas bien l'alternative.

Vous proposez qu'on économise sur les allocations chômage ou le RMI, en proposant aux sans emploi de se reconvertir dans le trafic de drogue ? On cesserait de les indemniser quand leur commerce serait bien établi, affermi, avec une clientèle stable ?

Ou : augmentons les minima sociaux pour détourner les jeunes du deal de drogue ?

jean6768

il y a plusieurs axes de travail :

on sait depuis des années qu'on ne peut pas intégrer tout le monde, qu'il n'y a pas travail pour tout le monde, arrêtons donc de vouloir sauver la planète entière ou de nous sentir responsable du sort de pays entiers. Aidons en priorité les gens capables de s'intégrer réellement, soit par le travail manuel, soit par l'intellect, soit les deux. (je ne parles pas des statuts de réfugiés politiques, c'est une autre histoire, qu'il convient d'étudier au cas par cas)

réduisons les aides "automatiques", donnons à moins de monde, mais donnons plus à ceux qui le méritent. quand je dis ça, je n'imagine pas un salaire minimum à 3000€, mais simplement réduire le nombre de chômeurs assistés, pour augmenter dans le même temps le salaire des travailleurs.

« Page précédente Page suivante »