C'est un peu ça. Mais ça ne permet pas d’affranchir tout le monde d'une aura de brigadiste panarabiste quand on est quand même en raison de croire que parmi ceux qui rentreront, il y aura de vrais djihadistes, parmi lesquels des types capables potentiellement de terrorisme ; certes rares, mais que nous avons vécus déjà à maintes reprises.
Oui il faut avoir les couilles d'y aller en Syrie, mais tant qu'à faire que ceux qui ont choisi le djihad combattant restent sur place, vivants ou morts ; les autres, les brigadistes, bah... inch'allah, ils ont choisi leurs destins librement en choisissant ce qu'ils croient être la bonne cause, normalement...
C'est quoi aujourd'hui la bonne cause en Syrie ? Si pas grand monde ne veut y mettre un doigt, c'est qu'il ne doit y avoir ni certitudes ni une grande visibilité. Par exemple, j'ai regardé le reportage d'Arte sur un jeune chef de guerre syrien de Homs, des résistants qui se battent quartier par quartier pour empêcher les troupes gouvernementales de prendre la ville. Immédiatement, et suivant l'angle du reportage, on est touché par son combat, on le juge légitime de prime abord. Puis en voyant qu'ils (les résistants) s'associent de temps à autres aux salafistes, on relativise...
Que savons-nous de la réalité syrienne ? Pas grand chose. Puis c'est loin, c'est vrai, l'Ukraine nous parle bien évidemment plus, comme les égyptiens sont plus touchés par la Syrie que par la Crimée. Question d'éloignement et d'empathie.