Faudra m'expliquer comment Soral sait avant tout le monde que c'est un groupe du Betar qui attaque la librairie, alors que celui-ci se trouve précisément au fond .
Je ne suis pas en train de dire qu'il connaît les détails avant tout le monde, je constate simplement qu'il se barre d'un coup (donc il sait à ce moment là que quelque chose va se passer), mais ne prévient pas son public. Quand on constate un danger qui arrive, et qu'on est au milieu de gens, on se barre pas à l'anglaise en silence, mais on prévient les autres rapidement. Ils auraient pu verrouiller, bloquer la porte, ou s'enfuir un peu plus rapidement par la porte de derrière avant que les autres ne débarquent. S'il n'a rien dit, c'est pour que le public reste planté là, et qu'il y ait un maximum de dégât physique.
Qu'est ce que vous voulez prévenir quand le public à l'entrée commence à se faire ratonner par une bande de nervis qui débarquent sans crier gare. On voit juste sur les videos un mouvement de foule. Tout cela va très vite, et je ne vois pas trop en quoi il est besoin de prévenir toute le monde, alors qu'il est évident pour tout ceux présents dans la librairie qu'une attaque est en cours.
Quelle porte vouliez fermer quand ces juifs étaient déjà dans la librairie. Vous vouliez que Soral ferme la porte de derrière pour que toute le monde puisse se battre dans la boutique sans possibilité de fuite.
Franchement, j'ai un peu du mal à comprendre votre raisonnement.
Sinon, concernant le salariat. Je comprends parfaitement ce qu'il entend. Le salariat est par principe une aliénation de sa propre liberté et de son autonomie. Ce n'est pas forcément agréable à entendre pour le salarié que je suis, mais ça reste vrai. Après il aurait peut être du préciser que les contingences matérielles et économiques obligent souvent à en passer par là. A moins de prendre le risque de la pauvreté.
Et voilà, qu'est-ce que je disais hier soir ...
Lui qui se revendique "gauche du travail", marxiste, ancien du PCF, il devrait savoir qu'utiliser des termes comme "sous-hommes" et "être humain" ce sont des termes de mépris, du genre "moi j'ai tout compris, je ne suis pas une sous-merde de salarié soumis". Il n'est plus du tout dans la critique de la dépendance financière du salarié (qui était la réelle critique du marxisme dont il se revendique), mais dans le mépris de ce que devient personnellement le salarié s'il a la lâcheté, selon Soral, d'accepter ce système de travail. Vous pensez vraiment que lorsqu'il était au PCF, il tenait ce genre de discours ? Ca m'étonnerait. La drogue et la grosse tête paranoïaque ont fini par faire péter le verrou, et il exprime enfin le fond de sa pensée à présent. De plus il faut mettre cela en relation avec ce qu'il dit 2mn avant dans la vidéo, à savoir qu'il se destine à avoir une place dans l'Histoire, avec un grand H, qu'il est déjà dans la petite Histoire, à mettre en comparaison avec ces minables de salariés qui n'ont rien compris, et qui ne seront jamais de grands hommes comme lui qui a compris comment choisir la bonne solution.
Bref, pour que vous persistiez à défendre ses propos et son comportement, même le nez dans le caca, démontre à quel point vous êtes hypnotisé, et avez besoin grandement d'une désintoxication, ça devient grave.
La désintoxication, c'est plutôt se rendre compte que la vie de salarié consommateur, passant deux heure dans les transports ou les embouteillages, n'est pas à proprement parlé une vie d'homme libre et autonome. Cela ressemble plus à une vie d'automate. Alors bien sûr qu'il y a le style Soral, provocateur et excessif, que l'on peut détester. Il n'empêche que sur le fond, il a raison.
La vie d'un petit commerçant est tout de même plus noble que celle d'une pauvre caissière en supermarché, pratiquant un travail répétitif, sans intérêt et sous payé. De la même manière qu'un ouvrier OS sur un poste de travail taylorisée ne doit pas avoir le même amour de son travail qu'un artisan réalisant de A à Z et selon ses propres conceptions un ouvrage d'art.
Vous préférez vous arrêter à la forme outrancière des propos de Soral, sans même percevoir le vrai fond de son message.
Perso, ce qui me sauve, c'est que mon travail salarié n'est qu'à 5 minutes de mon domicile, que je n'y passe que le temps strictement nécessaire, et que par ailleurs, j'ai acquis une certain autonomie alimentaire par mon travail de la terre. Mon travail salariéne m'apporte aucune estime de moi-même, juste de quoi payer mes factures, tandis que le simple fait de produire moi même mes légumes, de ne consommer que le strict minimum sans passer mes week end en supermarché, me permet d'avoir un certain plaisir à vivre et à me sentir autre chose qu'un rouage sans âme du système.