Combien de réels politiciens obtiennent de réels condamnations ?
Ils passent tous entre les gouttes ! Rien ne les éclabousse !
C'est bon ! Emile Louis, le gendarme Jamberd sont mort, vous n'avez plus rien à craindre ! Si ?
L'ex-ministre UMP Georges Tron, accusé de viols et d'agressions sexuelles par deux anciennes employées municipales de sa commune de Draveil (Essonne), a obtenu un non-lieu. Confirmant une information de Libération, les juges d'instruction, suivant les réquisitions du parquet, ont également conclu à un non-lieu pour son adjointe à la culture, elle aussi mise en cause dans cette affaire.
L'une des deux anciennes employées municipales de la commune de Draveil (Essonne) qui accusait Georges Tron de viols et d'agressions sexuelles va faire appel du non-lieu dont a bénéficié l'ex-secrétaire d'Etat. «L'ordonnance ne répond pas aux questions qui lui ont été posées. Ma cliente va interjeter appel devant la chambre de l'instruction» a déclaré Vincent Ollivier, avocat d'une ex-collaboratrice de la mairie de Draveil, Virginie Faux.
«L'ordonnance conclut à un non-lieu pour des faits de viols aggravés sur ma cliente en date du 4 janvier 2010. Or il s'agit de faits qui sont survenus en novembre 2009. En janvier, il s'agissait d'agression sexuelle. L'ordonnance est entachée d'une erreur,» a estimé Me Ollivier. Selon lui, «l'ordonnance très détaillée est exclusivement à décharge et occulte systématiquement tous les éléments à charge». «Ma cliente va interjeter appel pour qu'une juridiction moins proche des faits puisse examiner l'affaire», a ajouté l'avocat qui se dit «profondément scandalisé».
L'ordonnance d'environ 150 pages prise lundi n'avait pas encore été reçue ce mardi matin par les parties. Georges Tron, maire de Draveil et ancien secrétaire d'État, avait été mis en examen le 22 juin 2011 pour viols et agressions sexuelles en réunion et par personne ayant autorité. Les deux juges d'instruction en charge de ce dossier à Évry ont mis près de sept mois à rendre cette ordonnance. Le parquet d'Evry avait requis un non-lieu le 15 mai. La fin de l'instruction avait été notifiée par les juges en octobre 2012, après plus d'un an d'enquête.
Après leur mise en examen, Georges Tron, 54 ans, et son adjointe à la culture, Brigitte Gruel, avaient été laissés en liberté sous contrôle judiciaire. L'affaire avait conduit Georges Tron à démissionner de son poste de secrétaire d'État à la Fonction publique en mai 2011. En juin 2012, il a perdu son siège de député, ravi par le socialiste Thierry Mandon.